« Mechanical Turk » Turc mécanique, non, ce n’est pas le nom du nouveau film d’action, ni celui d’un nouveau jeu vidéo. C’est le nom d’une nouvelle forme d’exploitation d’hommes et de femmes. Ce sont les petites mains, les tâcherons d’Amazon qui pour quelques malheureux cents travaillent des heures dans l’ombre sur un écran d’ordinateur sans contrat, sans salaire minimum, sans durée… En effet contrairement à ce que l’on pense, l’informatique ne peut pas tout. Amazon a créé une plateforme où pendant des heures durant des personnes pallient aux tâches que les ordinateurs ne savent pas faire : traductions, identifications de personnes, sous-titrage…  Ce sont des individus corvéables à merci, sans fiche de paye, sans sécurité de l’emploi, sans couverture sociale. C’est une nouvelle forme d’esclavagisme, profitant de la misère des gens, du besoin de travailler pour joindre les deux bouts. Et pour certains, il s’agit même de l’unique source de revenu. Des journées entières, les turckers travaillent comme des automates, le regard collé sur l’écran, le doigt sur la souris pour une misère. Avec des employeurs tous puissants, pouvant même refuser de payer ce salaire de misère sous le prétexte fallacieux du travail non effectué comme désiré.

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