« Ce film est davantage un appel à la raison et un acte politique qu’un documentaire sur la crise écologique. D’ailleurs, la “belle nature sauvage” est la grande absente… »

"On ne consomme pas, on consume"

Nicolas Hulot après le succès de son livre éponyme a voulu faire ce documentaire avec le créateur d’Ushuaïa Jean-Albert Lelièvre.  Il nous démontre que la crise écologique est inexorablement liée à la crise économique, à la pénurie alimentaire à venir. Pour donner une chance à cette planète, il faut donner la chance à l’homme de vivre honorablement et dans l’égalité. En effet comment un ouvrier peut-il penser écologie lorsqu’on ferme son usine polluante et qu’il se retrouve sans emploi, sans pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. « Quel écho peuvent avoir les mots qui m’obsèdent (biodiversité, échauffement climatique) dans l’oreille d’un chômeur ou de quelqu’un qui a faim ? » Comment combattre cette soif d’urbanisme, ce besoin de « toujours plus ». Tout est devenu excès et l’homme un éternel insatisfait toujours en quête de plus, de mieux. Le modernisme n’a pas de limite et la soif d’être à la pointe du progrès non plus. L’homme ce grand présomptueux, persuadé d’avoir tout créé, tout essayé, de détenir le pouvoir sur cette planète fait fausse route. Il créé de la dépendance, de l’inégalité, de l’injustice. Le capitalisme sauvage dirige le monde, la croissance tue le monde. « Le modèle économique actuel n’est pas la solution, il est le problème ». Nous sommes allés loin trop loin mais il n’est pas trop tard pour revenir à plus de raison et de changer de cap car  « si nous ne changeons pas,  la nature va procéder elle-même à des ajustements et se seront les plus pauvres, au nord comme au sud, qui en souffriront les premiers ».

http://vimeo.com/64741962