Perveen Mistry est une jeune avocate indienne. Or en Indes dans les années 1920 les avocates femmes, extrêmement rares, sont interdites de plaidoiries à la barre du fait de leur condition féminine. Mais en raison de la purdah (une obligation séparant les hommes de femmes), il est des affaires où les femmes ont besoin d'un avocat et il ne peut être que féminin. 

Perveen est contactée par le père d'une amie anglaise qui lui demande de l'aide. Dans l'Etat princier de Satapur viennent de mourir en peu de temps le maharajah et son fils ainé, tous les deux dans des circonstances que l'on peut qualifier de douteuses..  La jeune veuve s'oppose à la mère de son défunt mari, la maharani douairière pour l'avenir du jeune héritier. Or les deux femmes pratiquent la purdah. Il n'y a que Perveen qui peut les rencontrer. 

Elle se trouve confrontée à deux générations de femmes aux idées très arrêtées l'une et l'autre. La vieille maharani toute pétrie des traditions et la jeune maharani ayant vécu dans le monde, été à l'université.  Toutes les deux veulent protéger le petit garçon mais si l'une veut le garder enfermé dans la principauté, l'autre souhaite qu'il s'éloigne rapidement et voudrait l'envoyer suivre des études en Angleterre. Le combat entre les femmes est sévère.  Mais il rode une menace autour de l'enfant. 

Perveen va devoir démêler un écheveau inextricable pour trouver une solution et protéger l'enfant. 

Un livre très agréable, distrayant. Il s'agit de la seconde aventure de Perveen Mistry. Et j'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire et la narration.  Nous découvrons l'Inde du début du XXè siècles et ses traditions, ses lois, ses obligations coloniales. Une ambiance lourde pèse sur le roman, on sent un danger sous-jacent. L'enquête que mène cette jeune avocate est racontée de façon énergique et rythmée. On ne s'ennuie pas une seconde. 

Et on a très envie de lire l'aventure suivante qui ne manquera pas de paraître.