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Paul Fournel Les animaux d'amour et autres sardinosaures
C’est dans la digne veine de Raymond Queneau qu’ont été créés ces petits poèmes humoristique. Paul Fournel jongle avec les mots en nous présentant une faune bien étrange : le « serpent-dans-le-mille », le « bœuf-à-la-coque », le « fennec-plus-ultra », le « cafard-breton », « le python-à-l’huile » se côtoient et jouent avec les locutions pour notre plus grand bonheur.
« Le cerf-les-fesses »
Contrairement au mouton à grosses fesses
Son cousin
Contrairement au bon coco fesses
Son voisin
Le cerf les fesses est un couard
Toujours inquiet toujours trouillard
Jamais quiet jamais peinard
Il craint pour ses grands bois dans les basses branches
Il craint pour ses sabots dans le marigot
Il craint pour son zizi quand il biche
Il craint pour sa panse quand il broute
Avant de manger il goûte
Il chipote il picore il fait sa pécore
Il craint l’épine pour son cuir
Le vent dans ses frisettes
Le froid pour son échine
Il est étroit il est serré
On le reconnaît de dos
Le chat teigne
Par quelque bout qu'on le prenne
Le chat teigne pique
Toujours de mauvais poil
Toujours de bon piquant
Roulé en boule verte
Il broche la souris
Lissé en boule brune
Il lui casse les dents
Ensuite il se déplie
Bavousant éructant
Péteux comme pas d'autre
Le gazon raide l'oreille fendue
Griffes dehors pures babines
Il est de l'homme doux
Le pire compagnon
Tags : Littérature, Contes
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Commentaires
1renalVendredi 31 Octobre 2014 à 09:37Je connaissais Raymond Queneau , mais pas Paul Fournel. Merci pour l'info. Un petit sourire pour commencer la journée.Répondre-
PestouneVendredi 31 Octobre 2014 à 10:05
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