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Mimétisme animal ou l'art du camouflage malin
Se cacher pour échapper à un prédateur ou à l’inverse pour attraper plus facilement une proie, c’est tout un art et certains animaux en sont les spécialistes. Des couleurs imitant le biotope dans lequel vit l’animal à l’imitation d’une autre espèce pour tromper son monde en passant par l’imitation du chant ou du cri, les exemples sont foisons. L’objectif pour les uns est de passer inaperçu mais pour les autres à l’inverse, se faire remarquer comme dans les parades nuptiales de certains oiseaux.
Chenille à queue fourchue
Lagopède des saules
Pour certains, il s’agit même d’un jeu. Il y a quelques années, nous avions un élevage de poules en plein air comme il se doit. Une partie de leur territoire se trouvait dans un bois d’épicéas. Un jour nous avons entendu une poule caqueter dans un épicéa. Bien entendu, aucun doute n’était permis : les poules ne volent pas et impossible pour elles de se trouver à plus de 10 mètres de haut. Alors quel est ce mystère ? Et le caquetage de continuer. Jusqu’à ce que nous réussissions à voir une pie qui s’amusait à imiter les poules. Pour quoi ? Je ne sais pas, nous avons supposé que c’était une forme de jeu.
Mais les mimétismes les plus impressionnants sont les mimétismes de forme comme nous pourrons voir dans les différentes photographies agrémentant cet article. La baudroie par exemple qui imite parfaitement les fonds rocheux afin de mieux capturer les proies.
Un phasme ressemblant à une feuille pour échapper à ses prédateurs.
L’exemple-type lorsqu’on parle de mimétisme : le caméléon capable de prendre la teinte de son support
ou une forme de mante religieuse ressemblant à s’y méprendre à une fleur.
Mante religieuse
Peut-on appeler cela une supercherie pour autant ? Le mimétisme est vraiment une stratégie à part entière qui assure la survie de l’espèce qui s’y adonne. Certaines espèces prennent l’apparence d’une espèce reconnue par les prédateurs comme étant immangeable pour une raison ou une autre : on l’appelle le mimétisme bartésien (serpent corail et couleuvre faux-corail).
couleuvre faux-corail serpent corail
Une autre forme de camouflage dit mimétisme müllérien permet à deux espèces différentes profitant du même aspect, d’être repérées toutes les deux comme des espèces potentiellement toxique. C’est souvent le cas de papillons.
Et il y a aussi ce qu’on appelle l’auto-mimétisme. L’animal imite une partie du corps d’un autre.
Le mimétisme sert aussi aux prédateurs. La couleur fauve du lion se coulant parfaitement dans la savane, l’ours polaire invisible sur la banquise, l’hermine dont la teinte varie selon qu’elle soit en été ou en hiver… Dans ce type de camouflage, nous rencontrons aussi le mimétisme mertensien qui permet à une espèce venimeuse de prendre les couleurs d'une espèce moins dangereuse et d’approcher ainsi une proie.
Nous l’avons vu, la nature fait preuve d’ingéniosité permettant à certains de passer inaperçu et à d’autre de pouvoir mieux se nourrir. A chaque fois, je suis ébahie en constatant combien l’évolution permet une adaptation des espèces liée à leur sauvegarde. Nous ferions bien d’en prendre de la graine.
http://www.youtube.com/watch?v=EJGtN-igCu8
Tags : Nature, animaux
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Commentaires
1renalDimanche 9 Novembre 2014 à 11:37Encore de belles images impressionnantes, Merci.Répondre-
PestouneDimanche 9 Novembre 2014 à 14:03
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Excellent ! J'ai eu l'occasion de voir un Lagopède dans les Pyrénées et je n'ai eu cette chance que parce que la fonte partielle des neiges révélait une surface plus sombre d'arbustes qui commençaient à faire surface...
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