Ce roman est une chronique de la vie quotidienne au XVIIIème siècle avec ses superstitions, ses croyances. Le siècle des lumières était encore bien obscur dès lors qu’il s’agissait de maladie, sorcellerie ou histoire de loups.

Lorsqu’Apolline, épouse de Clovis Tricotin le sabotier, entre en travail, personne ne peut s’imaginer qu’elle va donner naissance à 5 enfants : Clodomir, Pépin, Dagobert, Clotilde et   le dernier, Charlemagne qui est le plus vif, le plus vorace. N’y aurait-il pas quelque diablerie là en dessous ? Evidemment la nouvelle fait le tour Racleterre et arrive même à la châtellenie du Chevalier Virgile-Amédée Armogaste dont l’épouse se proclame marraine de Charlemagne. Les 5 enfants ne se quittent pas, s’inventent leur langage et grandissent en taille comme en malice. Mais lorsque le père Clovis meurt de la rage, le conseil de famille décide de séparer les enfants au grand dam de ceux-ci qui feront tout pour se retrouver.

Charlemagne va se retrouver chez sa marraine. Le garçon est fort doué avec les animaux, qu’il comprend bien et dont il sait imiter le langage à la perfection lui permettant de communiquer avec eux. On finit donc par lui donner la charge de s’occuper des chiens. A cette époque, les châtelains avaient des meutes importantes pour pratiquer toutes les formes de chasse.

Mais Charlemagne ne supporte ni les brimades, ni les injustices et garde rancune envers quiconque contrecarrant ses projets. Et ce goût de la vengeance l’amène à prendre la fuite. Après quelques temps d’errance, il est capturé par un garde-chasse qui en fait son esclave pour avoir fait fuir le loup qu’il venait de capturer.

Charlemagne finira par prendre une fois de plus la fuite en compagnie de 3 louveteaux non sans s’être vengé encore une fois. Alors s’en suit une vie heureuse en pleine nature pour notre héros avec ses louveteaux bientôt rejoint par les meutes de la région qui finissent par accepter ce drôle d’humain capable de leur parler.

Mais connaissant Charlemagne, gageons qu’il n’a pas fini de se mettre dans de beaux draps.

Tome 1 d’une trilogie, ce long livre se déguste et se savoure. Cette épopée utilise des mots d’antan donnant une truculence aux dialogues. Vraiment je le conseille à tous les amoureux de romans historiques.