Pierre Jaquet-Droz était un horloger suisse du XVIIIème siècle. Inventeur de génie en matière d’horlogerie, il n’eut de cesse d’améliorer son art, d’y incorporer des nouveautés : carillons, jeux de flûte, pendule astronomique, pendule qui ne se remontait pas…

Pour vendre promouvoir ses montres (de la publicité en somme), il inventa des poupées mécaniques, des automates. Cela lui permit d’augmenter les revenus de son entreprise d’horlogerie (qui existe toujours aujourd’hui), de relever un défi technique en à la miniaturisation et à la synchronisation.  Savait-il à ce moment la fascination qu’allait avoir les grands de ce monde pour ces merveilles ?   On reconnait aujourd’hui les avancées technologiques de Pierre Jaquet-Droz. Il est le père du calcul mécanique, précurseur de l’ordinateur.

Son amour pour l’automatisme lui fait construire des pendules inouïes, de véritables chefs–d’œuvre mécaniques. Par exemple, il fit une pendule qu’il présenta au roi d'Espagne une horloge automatisée où l'on pouvait observer un homme noir, un chien et un berger. Lorsque l'horloge sonnait, le berger jouait de la flûte, tandis que le chien se rapprochait de lui en jappant. Voyant le roi enchanté, Jaquet-Droz l'encouragea à toucher une pomme contenue dans le panier du berger. Lorsqu'il le fit, le chien automatisé aboya si fort qu'il interpella le chien du roi. Les courtisans s'enfuirent alors, criant à la sorcellerie.

Il nous reste de son talent ces trois automates : l’écrivain, le dessinateur et la musicienne réalisés à la Chaux de Fonds de 1768 à 1774 par Pierre et son fils Henri-Louis.  Après avoir cheminé sur les routes d’Europe et avoir été exhibés dans les plus grandes cours les trois automates furent vendus et continuèrent à voyager avant d’être rachetés par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Neuchâtel en 1906 et offerts au musée de la ville où nous pouvons encore les voir.

Pour décortiquer un peu le mystère

http://www.youtube.com/watch?v=u8u93VQfHmw