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LEFORT Gérard – Les amygdales
Un petit garçon, Louis dit Loulou, raconte sa vie, celle de ses proches, ses colères, ses fantasmes, ses jeux. 3ème d’une fratrie de 4 enfants, une mère alcoolique et snob à la limite de la mythomanie, un père insomniaque et quelque peu décalé, une famille embourgeoisée, voici le contexte familial du petit narrateur. Pour lui, c’est je t’aime moi non plus.
Parfois pour avancer, il faut tuer psychologiquement ceux que l’on aime et ce que l’on aime. Ça permet d’évacuer la pression d’un mal être, d’une impression de ne pas être à sa place, d’accepter que les autres ne sont pas tels qu’on le croyait. Il est difficile pour un enfant de se rendre compte que les parents ne sont pas les êtres parfaits que l’on a cru pendant longtemps. Difficile aussi de constater que les mots et les attitudes des adultes ne sont pas cohérents.
Je me retrouve très intimement avec cet enfant au même âge. Cette rage, cette envie de tout détruire, ce besoin d’être reconnu même dans le blâme, cet envie de plus, d’absolu. Le mensonge, le trop plein d’imagination, la malice, la tricherie sont parfois un moyen d’exister, d’être.
Le roman est à la fois caustique et cocasse, j’aime la plume de l’auteur. Un bon moment de lecture.
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Tags : Enfant, imagination, psychologie
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