Yacouba Sawadogo, né au cœur du Sahel dans le Burkina Faso, a voulu prouver qu’on peut vaincre le désert, il y a déjà plus d’un quart de siècle. Personne n’a voulu le prendre au sérieux mais 25 ans après la culture a repris, les forêts se sont replantés, la population est revenue. Il a accompli un travail phénoménal pour vaincre le désert et accessoirement la famine. Pour arriver à ce résultat, alors que les grandes organisations internationales avaient échouées, il a réintroduit une méthode de travail traditionnelle et très ancienne : le zaï qui consiste à creuser des trous pendant la saison sèche, des microbassins dans lesquels il met du compost qui emprisonnera une grande quantité d’eau lors de la saison des pluies tout en se servant des termites comme auxiliaires de culture. Il a dû faire face à l’hostilité du village car il ne respectait pas la tradition. Mais celui-ci poursuit ses expériences, il croit que le Zaï adapté est la solution. Et il montrera à tous qu’il avait raison. La 1^ère récolte était quadruplée par rapport aux autres. Mais il a continué à améliorer encore sa technique en plantant des arbres. Ils jouent un rôle essentiel. Protégeant les cultures des vents, abritant des animaux divers, maintenant l’humidité des sols, favorisant l’infiltration de l’eau, les arbres ont complètement changé l’environnement.

Son opiniâtreté et la réussite de ses cultures  attisent l’intérêt des villages voisins. Alors il va au-devant d’eux et partage son expérience. Ses méthodes de culture se répandent un peu partout.

Mais tout ce travail risque d’être réduit à néant par un projet immobilier. 80% de la propriété de Yacouba pourrait être transformée en lotissements. Plus de champs, plus de forêts, des années de travail réduites à néant. Le soutien des organisations internationales est indispensable pour essayer de sauver ce miracle dû à l’acharnement d’un homme qui y croyait. Grâce à lui, le désert a reculé.

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