Voilà un roman qui m’a bouleversé, mis en colère, et complètement entrainé à sa suite. 

Il y a dans ce livre une part de reportage journalistique où l’on en apprend plus sur la vie afghane au pire moment de son histoire contemporaine, mais il y a aussi une merveilleuse histoire humaine.

Amir, fils d’un riche commerçant et Hassan, fils de son serviteur sont frères de lait et ont grandi ensemble. Une amitié mais une amitié qui ne peut s’avouer dans ce monde, car si Amir est un pachtoune l’ethnie majoritaire du pays, Hassan lui est un hazara, un chiite, la minorité spoliée devenue esclave. Mais les deux enfants comme l’ont fait leurs deux pères ne pensent pas vraiment à tout ça et partagent leurs jeux, leurs bêtises. Mais un opprobre, une flétrissure,  infligé à Hassan va tourmenter les deux enfants. Amir n’a pas eu le courage de défendre son ami et sa conscience va le miner au point de tout faire pour éloigner son ami en croyant pouvoir tout oublier.

La guerre entraîne Amir et son père aux Etats-Unis où ils reconstruisent une vie. Un jour un coup de téléphone du Pakistan, réveille les démons du passé. « Il existe un moyen de te racheter » lui assène la voix. Pour ce faire, il va lui falloir entrer dans le monde des talibans, faire face à l’horreur.

C’est l’histoire d’un pays dévasté mais surtout quel ignominie a-t-on et fait-on encore subir aux plus faibles. Je crois que c’est un livre que nous devons tous lire afin de prendre conscience des atrocités que vivent certaines populations encore aujourd’hui, afin de se souvenir qu’un être humain peut se transformer en monstre cruel et sans pitié mais qu’avoir le courage de tenir tête et  savoir tendre la main en prenant des risques, ça nous permet de nous sentir humain dans le sens noble du terme.