• Jérôme Camut - Malhorne

    "Contente-toi de peu, amuse-toi de tout"

     

     

    Malhorne est une tétralogie qui raconte l'histoire d'un homme éternel mais mortel réincarné malgré lui, et qui se rappelle toutes ses vies antérieures à travers le temps.

     

     Malhorne Malhorne, tome 1, 2002

    Depuis des siècles, on retrouve la trace de Malhorne d’époques en époques… des siècles et même plus encore. Tout commence lorsqu’un ethnologue : Franklin Adamov découvre en plein cœur de l’Amazonie sauvage dans le lieu de vie d’une tribu, la statue d’un homme avec une épée. Sur la garde de l’épée un seul mot : Malhorne. Franklin est contacté par une mystérieuse fondation qui lui propose de travailler avec eux… La Fondation Prométhée détient toutes les technologies existantes et semble être toute puissante. Les membres de ce mystérieux groupe lui apprennent qu’une autre statue absolument identique a été découverte à l’autre bout du monde. Le mystère s’épaissit et la quête puis la traque commencent. Qui se cache derrière ses statues ? Et surtout pourquoi avoir laissé tous ces signes ? Que signifient-ils ?

    Ce 1er tome est une véritable mise en bouche qui appelle la suite de l’histoire. Palpitant, haletant, vous n’aurez de cesse avant de savoir la suite.

       Malhorne, tome 2, Les Eaux d'Aratta, 2004

    Julien Stark est mort, Franklin et ses amis ont réussi à sauver Bout de Chou des griffes de la fondation et du financier l’avide Craig. Ils se sont réfugiés en Amazonie où la petite fille laisse apercevoir d’énormes capacité. Malhorne retrouve en elle peu à peu sa mémoire. Mais le village est massacré, Bout de Chou assassinée. La quête va-t-elle cesser ? Comment retrouver sur la terre la nouvelle réincarnation de Malhorne. Mais avant de mourir la petite fille prononce un nom mystérieux : « Aratta ».  Peu après un groupe d’archéologue met au jour une mystérieuse nécropole sumérienne où l’on retrouve ce nom.

     Anasdahala   Malhorne, tome 3, Anasdahala, 2005

    A Londres c’est la stupéfaction ! Dans les bas-fonds de la ville on retrouve le corps assassiné d’un néanderthalien. Comment est-ce possible, cette espèce s’est éteinte il y a 40 000 ans ? D’où vient-il ? Au cours de l’enquête, la police découvre que les milliers d’hommes et de femmes disparaissent, leurs implants sont indétectables. Certains réapparaissent soit morts, soit fous avec une croix solaire tatouée sur le ventre. Que veut dire ce symbole des cathares ?

    Illis, Franklin et les compagnons de Malhorne ont disparu dans le désert turc. La fondation continue sa traque. Et l’Aratta revient sans cesse tout en restant insaisissable. Illis va s’approcher de la vérité et toucher l’un des plus anciens secrets de l’humanité.

     La Matière des Songes   Malhorne, tome 4, La Matière des Songes, 2006

    Tout a commencé avec la découverte, par l'ethnologue Franklin Adamov, d'une statue en Amazonie. Puis, la rencontre inoubliable avec Malhorne, l'horreur de sa disparition, le retour d'Ilis et la révélation d'Anasdahala, la reine sumérienne aux deux visages. Eternels, ils perpétuent le souvenir d'un secret enfoui depuis près de quarante mille ans : l'Aratta, le pouvoir des eaux du monde, la matière des songes. Un trésor inestimable dont ils ont oublié jusqu'aux origines. Car de l'évolution des espèces à la naissance des religions, de l'extinction des hommes de Neandertal aux civilisations disparues, des mystères de l'univers aux arcanes de l'inconscient collectif, toutes ces énigmes trouvent leur réponse dans l'Aratta. A présent, Franklin et ses compagnons n'ont jamais été aussi proches de l'ultime vérité. Mais un homme veille. Un meurtrier sanguinaire qui n'a pas intérêt à ce que l'Aratta soit révélée à la multitude. Un monstre capable de semer la terreur et la mort aux quatre coins de la planète. Alors, pour tenter de donner une dernière chance à l'humanité, Franklin Adamov devra faire des choix, fuir ou se battre, tuer et peut-être même mourir...

     

    J’ai été complètement conquis par cette série, que j’ai lu d’une traite bien que les 4 pavés m’aient un peu effrayé au départ. J’avais peur de longueur, de platitude mais non au contraire, d’un bout à l’autre des tomes, l’aventure est au rendez-vous. Le livre est tellement prenant que l’on se dit qu’après tout, pourquoi pas, pourquoi ne serait-ce pas possible. Science, religion, philosophie, humanisme… tous ces thèmes y sont abordés.  N’hésitez pas à plonger dans cette histoire et découvrez les différentes vies de Malhorne.

    Extrait du journal de Nemo dans Malhorne

    Salut la Terre et les terreux !  (…) nous forgeons le métal de la scie qui nous perdra. Celle qu’on utilise comme des connards pour tronçonner la branche où s’est assise Lucie (ndlr : l’australopithèque aferensis découverte dans ce que l’on pense être le berceau de l’humanité en Ethiopie), il y a trois millions d’années. Huit milliards d’abrutis entassés sur la même branche. Ça fait une vaste partouze !

    (…) Depuis que vous vous bidonnez à (me lire) y’a vingt hectares de forêt qui sont partis en fumée.

    Plus une espèce animale qui crève la gueule ouverte. Plus la ribambelle des autres, plus ou moins moribondes et qui vont nous lâcher d’ici une quinzaine.

    Et tout ça pour quoi ? Pour que vous ayez tous votre frigo. Vous pensez pas que vous êtes suffisamment congelés du bulbe comme ça ?

    Alors, c’est pour quoi ?

    Pour ta petite voiture, ta jolie petite auto toute neuve qui va nous asphyxier avec ton sans plomb de merde !

    (…) Je hais les mômes pour ce qu’ils vont devenir plus tard. Ah ! C’est qu’ils en ont des mignonnes petites gueules d’amour quand ils sont minots. Mais ça grandit, les humains. Et c’est con quand c’est grand. C’est tellement con que je me vitriolerais bien la tronche.

    (…) et pour vous les gonzesses (…) T’en as tellement besoin, connasse, de ta soixante quinzième paire de pompes ?  T’as que deux pieds, bipède.

    Faut qu’elle nous aime la planète, pour nous supporter depuis si longtemps.  Et (…) je ne comprends vraiment pas pourquoi.

    Mais ça va pas durer ! Encore une vingtaine d’années à ce rythme et tchao les filles. E finita la commedia.

    Salut la Terre et les terreux !

    (…) Bienvenue aux trois millions de morveux qui nous ont rejoints en ce bas monde merdique depuis la semaine dernière. Et bonne route au gros million qui a quitté le navire en cours de voyage ! Ils  connaîtront pas la destination finale. Tant pis pour eux. Lâcheurs !

    Crémation, congélation, inhumation, fossilisation, tous les moyens de bien mourir sont bons ! Aux suivants !

    (…) Qu’est ce qui rend l’homme heureux ? (…) Sachez que votre avenir m’indiffère autant que le  mien. Mais le futur de la planète me concerne. L’écosystème global, comme ils disent dans les salons…

    Si vous y mettez un peu du vôtre, on va peut-être y arriver, sinon…

    De la réponse  à cette question découlent toutes les autres. Puisque l’univers entier tourne autour de nos petites personnes, il y a une chance pour que la plénitude à laquelle vous aspirez tous fasse chanceler l’édifice ou, au contraire, le fortifie. Tout dépend de vos objectifs.

    J’ai abandonné pour mon espèce tout espoir de réussite sur le plan de l’harmonie. Et de toute réussite tout court aussi.

    J’ai beau chercher quelque chose de bien, je ne trouve pas.

    Et venez pas me parler des prix Nobel. Tous autant qu’ils étaient, ils n’ont eu qu’une seule motivation en tête, la gloriole. Faut avoir un ego sacrément surdimensionné pour passer sa vie enfermé dans un bureau à tirer des plans sur la comète, des équations en tout genre.

    Je sens que quelqu’un va me dire : oui, mais sans eux, les sciences n’évolueraient pas ! et moi, je répondrai : et alors ?

    Est-ce que tu es plus heureux, microbe, parce que tes foutues sciences te permettent d’aller plus haut, plus vite, plus loin qu’avant ?

    Elle t’a apporté quoi exactement, Marie Curie ?

    Il y a mille cinq cents tonnes moins seize kilos de plutonium sur la planète.

    Et t’as une idée de la quantité nécessaire de cette saleté pour éradiquer la vie de notre caillou ? Seize kilos, mon pote ! Deux petits kilos par milliard d’individus. Ça tient dans une valise.

    Tu vois, on a du rab pour des milliers d’années. En cas de contact avec une population venue d’ailleurs, on pourra même leur en refourguer en cadeau de bienvenue !

     (…) je repose ma question. Qu’est-ce qui rend l’homme heureux ? Réfléchissez un peu pour voir. Pour une fois que je vous le demande, ça serait dommage de passer à côté !! Qu’est-ce qui vous fait atteindre cet état de plénitude guillerette où vos faces de macaque se fendent d’un sourire niais ?

    Manger, baiser, faire une sieste, un bon moment entre amis, deux ou trois marmots pour occuper les longues soirées d’hiver… Et après ?

    Je cherche les effets secondaires des applications de la science dans tout ça… Et  je vois pas vraiment de différence avec l’homme de Cro-Magnon !

    Toutes les inventions géniales des plus grands génies de l’humanité gémissante ne sont pour rien dans vos petits bonheurs quotidiens !

    La médecine ne te rend pas heureux. Elle te permet de vivre plus vieux pour consommer plus longtemps. .

    Ton téléphone portable ? C’est pas le bonheur, ça. C’est le bla-bla, et la création systématisée des besoins. Pas des envies.

    Ta télé non plus. Pas plus que ta voiture, ton appartement, ton avion, ton séjour sous les tropiques. Pendant que j’y suis, profitez-en bien, de vos îles paradisiaques, elles sont de moins en moins nombreuses à rester au-dessus du niveau de la mer.

    Et ta piscine ? Ah ouais, la piscine, ça fait partie des petits bonheurs. Faut bien l’admettre. Mais c’est pas la piscine, c’est l’eau, Duchnoc ! Tu peux trouver le même plaisir dans la mer, ou dans une rivière, si t’en trouves encore une où tu oseras tremper le bout du pied.

    L’art, peut-être.  Mais je suis plus certain de ça. Tous les artistes sont des égocentriques monstrueusement pétris de l’orgueil de celui qui pense avoir quelque chose d’incontournable à raconter.

    Un peu comme moi, sauf que je ne suis pas un artiste.

    Même la musique de Mozart me donne envie de dégueuler. Petit génie de mes deux lobes !

    « Chats et écrivains Solar »

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