Quand ils sont venus
chercher les communistes
je n’ai rien dit
je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus
chercher les syndicaliste
je n’ai rien dit
je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus
chercher les juifs
je n’ai rien dit
je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus
chercher les catholiques
je n’ai rien dit
je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
et il ne restait plus personne
pour protester.
Pasteur Martin NIEMOLLER
et théologien allemand
Ce poème a été écrit dans le camp de concentration de Dachau par le Pasteur Martin Niemöller, théologien et Président des Eglises Réformées de Hesse-Nassau, interné politique de 1938 à 1945. Il me semble qu'il devrait nous inciter à la réflexion plus que jamais.
Lorsque Hitler est arrivé au pouvoir, Le pasteur espérait qu'il allait sortir l'Allemagne de son marasme économique. Très vite il a compris que l'idéologie Nazi est en contradiction totale avec sa vision de l'humanité. Il s'engage très vite dans la résistance au régime nazi. Arrêté en 1937, pour "atteinte à l'état", il est envoyé au camps de concentration de Sachsenhausen, puis Dachau jusqu'en 1945.
A la libération, pacifiste convaincu, il continue son combat contre la haine et l'apathie jusqu'à sa mort en 1984.
« Car il est des silences
coupables, plus assassins
qu’aucune parole, qu’aucune
arme peut-être. Car il est des
silences complices dont le
nombre fait la force, et la force
la loi. Celle des majorités
silencieuses qui sert de caution
et d’alibi aux crimes contre
l’humanité. »