Illustrateur, dessinateur, graveur, peintre, sculpteur, Gustave Doré était un artiste aux multiples talents et à l’imagination débordante. Il a exploré tous les domaines que son art permettait. De l’illustration de fables ou de grandes œuvres littéraires, aux inventions graphiques, en passant par la peinture religieuse ou de paysage, sans oublier la sculpture, l’artiste était ambitieux et avait un sens de l’esthétique exacerbé.

Personnalité multiple et insaisissable, Gustave Doré était un autodidacte exalté qui a provoqué la controverse tout au long de sa vie d’artiste.

Surdoué, ambitieux, il rêve à tous les possibles et repousse les limites de l’art et des genres.

Surdoué dans la caricature, ses premières œuvres ont été créé alors qu’il n’avait que 5 ans.  Dix ans plus tard, alors qu’il n’a que 15 ans, Charles Philipon directeur de la maison d'édition Aubert&Cie et fondateur des journaux satiriques La Caricature et Le Charivari lui propose de réaliser une page hebdomadaire dans son nouveau journal.

Gustave Doré espère se faire connaître grâce aux caricatures avec le secret espoir de s’imposer comme peintre plus tard.  A la fois novateur et à l’humour grinçant, il devient vite le référent du monde de la caricature. Mais il veille à ménager la chèvre et le chou et évite toutes polémiques en ne traitant jamais de sujets politiques ou sociaux. S’il était dans la satire dans un premier temps, sa chronique a vite évolué. L’une de ses premières biographes Blanche Roosevelt témoignait en disant de lui : « Lorsqu’il était au travail ce qui l’entourait n’existait plus pour Doré (…)  Le monde n’était plus pour lui ; son crayon le magnétisait, il s’isolait et vivait dans les sphères de l’imagination, dans le royaume exclusif de l’art ; puis le croquis terminé, il revenait, reprenait la conversation là où il l’avait laissée, et causait comme s’il ne s’était rien passé. ». Il n’était pas le caricaturiste de ses contemporains mais le témoin de son temps par l’image.

De caricaturiste, il évolue illustrateur avec plus de dix mille dessins exécutés pour des livres ou les périodiques. « J’illustrerai tout » a dit un jour ce génie.

Parmi les œuvres majeures de l’illustrateur, il y a la publication de "L'Enfer" de Dante chez Hachette en 1861 et "La Sainte Bible" illustrée en 1866 qui assoiront la notoriété de l’artiste.

. Toute sa vie il a ambitionné de devenir un nom de la peinture. Malheureux, raillés par les critiques, il allait à contre-courant des modes. Hélas à la grande déception de Gustave Doré ses talents de peintre ne seront pas reconnus à leur juste valeur de son vivant