C’est le roman d’un conteur, qui nous raconte son père écrivain, les amours et désamours de celui-ci, le choc des traditions, la difficulté d’intégration au sein d’une famille. Ce père ayant fait le choix de disparaître et qui laisse au cœur de son fils, le narrateur, des questions qui ne trouveront peut-être plus de réponse. La transmission paternelle ne se fera plus. Ce père qui a trop aimé les femmes, qui aura trop été aimé par elles, a vu sa vie bouleversée par l’arrivée de celle qu’il surnomma : l’Africaine. Le couple qu’il formait avec son épouse et la mère de ses 3 enfants n’y aura pas résisté. Et les enfants sont eux-mêmes confrontés au dilemme du choix entre la mère et le père infidèle. Mais le dilemme n’est-il pas déjà leur lot quotidien entre ce père africain pétri des traditions de son pays, des contes et des souvenirs en faisant la mémoire de ses ancêtres et cette mère de bonne famille dont les siens n’auront  fait que supporter l’arrivée de l’étranger au sein des leurs. Et tous ces obstacles de vie forment une palissade qui se dresse entre les gens.

J’ai aimé l’écriture d’Eugène Ebodé, sa poésie, sa musicalité.