Un petit corbeau au nid nous raconte sa vie d’oisillon sous la mère avec ses frères. Il décrit les caractères de chacun, les ressentis, les besoins. Jusqu’à ce jour où une terrible tempête déstabilise le nid en même temps qu’un rapace vient se repaître des petits.  Notre narrateur en réchappe, grièvement blessé grâce à la chute du nid.

En même temps dans le monde des humains une femme : Ritsuko trime dur pour élever au mieux, seule, son unique fils Yôichi. Elle est chargée par ses chefs d’enlever le nid des corbeaux, espèce détestée entre toutes. Et elle trouve l’oisillon en piteux état mais en vie.  Pourquoi décide t’elle de l’emmener chez elle alors que c’est rigoureusement interdit, elle ne le sait pas au juste.  Mais elle sait que son fils en sera heureux.

Yôichi est heureux et appelle l’oisillon Johnson. Mais il faut faire attention, Johnson doit apprendre à rester silencieux.

L’auteur décrit un monde dur et froid, même impitoyable. Les hommes s’épient, se dénoncent. Ils détestent tout autant les corbeaux et n’attendent que l’occasion de les détruire.

Entre Yôichi et Johnson, une relation d’amour et de respect se développe. Mais le monde extérieur les découvre et c’est prématurément que Johnson est obligé de quitter encore sa maison.

Un roman plein de poésie, de noirceur aussi. Et pourtant à la fin une note d’espoir : aucune action n’est jamais perdue.  Les liens tissés le restent à jamais et ils peuvent vous sauver de vous-mêmes.