Par Pestoune
(Pour Pascal Boulanger)
La terre
a perdu ses ailes
Dans un matin sans fleurs
aux arbres effeuillés
L'automne
est resté
sur la route
Le monde
n'a plus de force
Nous sommes devenus blêmes
dans l'écart du silence.
Et puis ce n'est rien
La fumée
accrochée aux semelles
D'entières larmes qui trouent
la terre
Sur le seuil
des douleurs
une porte poussée
Sans couleur et sans mots
le vide nous est muet
compagnon d'impatience
Dans ce regard
en boule
la distance et l'oubli
ramassis de vos guerres
S'oblitérer
Eclats de bruits
sur le trottoir
la ville pour
froisser la mémoire
Dire le noir
de l'exactitude effacée
Ce qu'on ne veut plus voir.
Disparaître
dans la fin délavée
lâcher la soie
reliée à ta main
là où le ciel distendu
s'écrase
Ce qui nous arrache.
De Martine-Gabrielle KONORSKI
extrait du recueil "Instant de Terres"
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