Par Pestoune
Ploubazlanec est un port situé en Côte d’Armor, bordé par la Manche. Et c’est là que se trouve ce calvaire fort connu.
Le nom de ce monument « la Croix des Veuves » a été donné par Pierre Loti dans son célèbre roman : Pêcheur d’Islande à la fin du XIXème siècle, son nom originel étant Kroaz Pell : la croix lointaine.
Érigée sur le site d’une ancienne chapelle par et pour les femmes de pêcheurs partis en mer d'Islande cette croix des veuves en granit symbolise leur calvaire d'attente et de prières pour le retour de leurs maris et fils ... En effet c’est à cet endroit que les femmes se retrouvaient parce que le point de vue (60 m au-dessus de la mer et un panorama à 180°)
leur permettait de voir les voiles des bateaux de pêche au loin. Puis l’endroit a pris une dimension supplémentaire, il est devenu le lieu où se retrouvaient épouses, mères et veuves pour prier ensemble.
Les pêcheurs allaient pêcher la morue en mer d’Islande. Le climat est froid, rude, les conditions y sont particulièrement difficiles et les naufrages fréquents. Nombreux étaient les marins qui ne revenaient pas. Les plaques de l'église de Pors Even (lieu-dit de Ploubazlanec) en témoignent.
Eglise de Pors-Even
Erigé en 1714 (la date figure sur le socle avec l’inscription « via dolorosa » chemin des douleurs) car elle est la finalité d’une via dolorosa créée par le recteur de Ploubaslanec, ce calvaire est inscrit au titre des monuments historiques dès 1930.
Il s’agit d’une croix tronquée au sommet de laquelle se trouve une sculpture à deux visages : une pietà vers l’ouest et la Trinité vers l’Est. L’un enchâssé dans l’autre.
Si la Croix des Veuves est aujourd’hui un site touristique, elle reste un lieu de mémoire pour bien des bretons.
Merci à mon ami Césarion qui a fourni les photos et qui m’a parlé de ce calvaire. Vous pourrez le retrouver sur sa banquise avec ses petits banquisards :
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