Par Pestoune
Ruth-Reine reçoit une invitation pour fêter les 55 ans de son frère Edouard. Une occasion pour elle de revoir et peut-être renouer des liens avec sa famille dont elle s’est séparée depuis de nombreuses années. Les souvenirs affluent. Et la voilà en train de nous raconter l’histoire familiale pendant la seconde guerre mondiale. Des parents qui chacun résistent, comme ils le peuvent, contre l’envahisseur. Son père et sa mère, jeunes mariés n’ont pas le temps de vivre leur histoire de couple lorsqu’éclate la guerre. Lui, alsacien est incorporé dans l’armée, finit par être capturé et préfère l’internement à l’incorporation dans l’armée allemande parmi les malgré nous. Elle, jeune lorraine, ne compte pas les faits de résistance. Impossible de laisser pour ses enfants un monde sous le joug de criminels qui torturent, assassinent, brûlent des millions d’êtres humains sous prétexte de leur religion ou de leur opposition. Elle finira déportée. Et dans tout ça 2 enfants : Edouard et Ruth-Reine qui doivent apprendre à vivre sans leurs parents même s’ils sont tendrement aimés et épaulés par leur grand-mère paternelle. Et puis viennent le temps des questions qui dévorent, détruisent. Des questions qui ne trouvent pas de réponses amenant à perdre pied alors qu’on est au tout début de son existence. Les non-dits sont destructeurs.
Un roman que j’ai beaucoup aimé, fort, émouvant, prenant. J’aime l’écriture d’Elise Fischer et je n’ai jamais été déçue de ses écrits.
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog