Par Pestoune
Donne-moi le Nay et chante,
Le chant, secret de l'éternité.
Les lamentos du Nay s’attarderont
Au-delà de l’étiolement de l'existence.
As-tu, comme moi,
Préféré pour demeure
La forêt aux châteaux ?
As-tu suivi l’onde
Et gravi les rochers ?
T'es-tu oint le corps d’onguent,
Effluve évaporé dans la lumière ?
T'es-tu enivré de l'aube
Dans des coupes emplies d'éther ?
T'es-tu, comme moi,
Assis, au crépuscule,
Parmi les joues indolentes et lustrées
Des vignes gorgées de grappes ?
T'es-tu couché sur l'herbe la nuit
Et t’es-tu recouvert des cieux,
T’épanchant en l'avenir
Et oublieux du passé ?
Donne-moi le Nay et chante,
Le chant, diapason des cœurs.
Les lamentos du Nay s’attarderont
Au-delà de l’épuisement des péchés.
Donne-moi le Nay et chante,
Oublie maux et remèdes,
Car tout homme
N’est qu’ébauche d’aquarelle.
Khalil Gibran
https://www.youtube.com/watch?v=bIxdrMW2aBo
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