Un documentaire à voir qui nous montre quel est l’impact des abeilles sur la nature et surtout quel serait l’impact sur la planète si celles-ci venaient à disparaître.
Depuis 20 ans, la surmortalité anormale des abeilles mais aussi de l’ensemble des butineurs est constatée partout dans le monde. Mais depuis 2006, l’hécatombe est telle que partout dans le monde un nombre croissant de fruitiers ne fructifient plus.
Qui ou quoi est responsable de ce drame ?
Le varroa, cet acarien parasite de l’abeille est montré en premier lieu du doigt. Or le varroa profite de la faiblesse d’une colonie pour s’installer donc d’abeilles déjà fragilisées.
Varroa sur abeilles
Les pesticides : désherbants, insecticides, les graines enrobées de neurotoxiques… La multiplication des produits systémiques accroit la toxicité des dits-produits et sur un terme beaucoup plus long. La persistance dans le temps de l’efficacité des produits fait qu’ils s’accumulent à l’insu de l’agriculteur. Lorsque sont utilisés herbicide, fongicide et insecticide dans un même champ même étalés sur une année, le mélange se fait dans le sol, dans les plantes en raison de cette persistance. Ce qui est rageant, c’est que ces multinationales fabriquant ces poisons refusent d’admettre leur responsabilité. Pour elles, leurs produits tuent insectes et champignons mais épargnent les abeilles (sic). Et s’il y a mélange de produits, c’est la faute des agriculteurs. Le danger est si grand qu’on rencontre de plus en plus d’intoxications chez les cultivateurs aussi.
Les insecticides inclus dans le patrimoine génétique des OGM principalement du maïs. L’impact de ces produits est indéniable car le transfert du gène modifié par l’intermédiaire d’une bactérie a été démontré. Néanmoins les chercheurs des firmes chimiques minimisent l’impact en affirmant que cela ne concerne que les lépidoptères. Permettez-moi une réflexion personnelle : les lépidoptères ont leur utilité aussi dans l’écosystème et pourquoi si c’est dangereux pour les papillons, cela ne le serait-il pas pour une abeille !!!!
Mais la logique des multinationales est encore plus perverse en favorisant la monoculture intensive. Ce désert de fleurs est préjudiciable à tous les pollinisateurs qui ne trouvent plus à se nourrir.
Le syndrome d’effondrement des ruches inquiète. Le premier diagnostic posé est que ce syndrome serait dû à un virus, or cette piste est abandonnée. Ensuite on accuse un champignon : le nosema, or on n’a pas trouvé de trace de ce champignon dans les ruches victimes du syndrome d’effondrement. Par contre on a bel et bien trouvé au sein des ruches des traces de pesticides. Les abeilles ramènent du pollen contaminé, non pas par un pesticide mais le plus souvent par un mélange de pesticides, à la ruche, nourrissent les larves avec et la catastrophe se produit.
Les conséquences du déclin des pollinisateurs
Une ruche de 60000 abeilles féconde 35 millions de fleurs par jour. Le déclin des pollinisateurs a un impact important sur la pollinisation des végétaux. Selon l’Inra 80 % des végétaux se reproduisent grâce à la pollinisation par les insectes. La disparition des pollinisateurs représente pour l’agriculture une perte financière de 153 milliards de dollars par an.
La situation est si catastrophique que dans beaucoup d’endroit, les agriculteurs demandent aux apiculteurs d’amener des ruches au sein des vergers, champs…
La raréfaction des abeilles soulève aussi le problème de l’impossibilité de disperser largement le patrimoine génétique des différents végétaux.
En conclusion :
Les pollinisateurs sont indispensables pour la reproduction végétale donc pour la production de fruits et légumes. La disparition de ceux-ci impacterait fortement notre propre survie. Dans une région de Chine où les pollinisateurs ont complètement disparu, c’est l’homme qui essaye de faire ce travail indispensable. C’est une tâche si ardue que le résultat final est plus que décevant. Nous ne pouvons pas et nous ne pourrons jamais remplacer les abeilles.
Soigner les abeilles, c’est soigner l’homme !
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre » Einstein.
https://www.youtube.com/watch?v=x_gActmhGbg