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C'est une fille : cette phrase peut être un arrêt de mort

 

Une mère met une petite fille au monde, elle est déçue. La question édifiante de la sage-femme fait froid dans le dos : « C’est dans la nature humaine de préférer un garçon. C’est la même chose dans les autres pays, non ? ».  Ce documentaire raconte les raisons pour lesquelles les bébés filles sont tués en Asie du Sud mais cela se passe de la même façon dans bien des pays du monde. En premier lieu, grâce à l’échographie  il y a les avortements, de véritables foeticides féminins (expression que l’on doit au Times of India). Cette pratique étant interdite, les familles se résolvent à l’abandon ou au meurtre des petites filles.

Selon l’ONU, en 2007, environ 100 millions de filles auraient disparu dans le monde, 80 millions rien qu’en Chine et en Inde. C’est un véritable génocide qui a lieu dans l’indifférence générale. Malgré le premier cri d’alarme lancé en 1990 par Amartya Sen, économiste indien devenu prix Nobel d’économie en 1998, la situation a encore empiré.

Le sex-ratio normal veut qu’il y ait en moyenne 105 garçons pour 100 filles à la naissance or dans ces pays, on arrive à un ratio de 120 garçons pour 100 filles. A tel point que dans certains de ces pays, il n’y a plus assez de femmes et que les hommes célibataires en sont à les enlever dans d’autres familles, ce qui induit une forte hausse de la criminalité, viol, violence, enlèvement, trafic de femmes... Entre 2015 et 2030, il y aura 25 millions d’hommes en Chine sans aucun espoir de trouver une épouse.  De même il y a un énorme déficit de mères pour les générations à venir avec  un déséquilibre accru de la population mondiale entre hommes et femmes voire dans certaines régions des risques de dégénérescence dans certaines régions plus isolées par consanguinité, en effet, ce déséquilibre hommes-femmes va amener des mariages entre gens d’une même famille. Quant aux filles qui survivent, elles sont maltraitées, mal nourries, non soignées au profit du garçon et bien sûr pas éduquées.

Bien sûr les préjugés voulant que ce soit la femme qui soit responsable du sexe  de l’enfant, sont tenaces. Hors de question de faire admettre à ces hommes que ce sont d’eux que dépend le sexe des bébés. Un autre risque pour les jeunes filles sera, à l’avenir, de les voir être mariée bien plus jeune. Elles sont de véritables objets que l’on échange, monnaye, maltraite, engrosse à tout va… Le combat pour changer les mentalités, pour aller contre les traditions est rude. L’Inde a déjà commencé, c’est par l’éducation que l’on peut espérer améliorer les choses.

Pour en savoir plus, voici un lien intéressant : http://www.crin.org/docs/infanticide%20des%20filles%20CSW%202007%20A41.pdf

 

Le documentaire

http://www.dailymotion.com/video/xjrz3_un-genocide-silencieux_news

 

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