• Yasmina Khadra Qu'attendent les singes

     

    740538quattendentlessinges.jpg Algérie, une jeune fille est retrouvée assassinée et cruellement mutilée. L’enquête est confiée au commissaire Nora. Dans ce pays où la femme est encore considérée comme étant une inférieure, elle aura fort à faire en s’imposant dans ce monde d’hommes où le machisme a loi. Mais elle aura fort à faire aussi tant la corruption règne jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat.  C’est toute la société qui est gangrénée et ceux qui dirigent en réalité le pays sont les rhobas, ces richissimes puissants se comportant en Seigneurs et infligeant leur loi à coup de pots-de-vin, menaces et meurtres. Et à Alger le maître est Haj Hamerlaine.  Or la jeune femme assassinée n’est autre que sa petite fille. Gravitent autour de cette enquête une multitude de rapaces prêts à tout pour se tailler la part du lion. Et parmi ces rapaces le puissant journaliste Ed Dayem qui fait la pluie et le beau temps, qui démolit ou encense à tour de bras selon son envie ou celle du Rhoba.

    Un roman plein de noirceur, un véritable thriller que nous offre Yasmina Khadra. Il dénonce la corruption, l’empire du crime dans ce pays qu’il aime. Quelle place reste-t-il au peuple dans un pays où la dignité humaine est piétinée par une caste sans foi, ni loi ? C’est un véritable polar politique qui nous tient en haleine par les rebondissements successifs. J’ai aimé.

    J'ai relevé cette citation qui m'a paru juste à propos de la puissance des journalistes qui peuvent faire ou défaire une réputation, voire une vie.

    « Le journalisme-information est une obsolescence. C’est l’ère du journalisme-opinion. C’est toi qui formates les esprits. Tu as le pouvoir de dévoiler le secret des dieux et de l’instruction, de rendre la sentence avant les juges et d’exécuter le suspect avant le bourreau. Il est dans tes prérogatives d’atomiser les géants, de déifier les charlatans, de rabaisser le génie à ras les paillassons, de pendre haut et court n’importe qui. Chaque matin, les gens se précipitent sur notre canard pour s’abreuver de ton encre. Ta chronique les intéresse, elle est leur vérité… Ton pouvoir n’a pas de limite… Alors dis, sévis, ébranle les trônes, déclenche les guerres, corse les polémiques et refais l’homme à ton image puisque ta parole est d’Evangile et ton verdict aussi implacable que le Jugement dernier. »

     

    CITATIONsurlejournalismeYKhadra

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