Une histoire qui se passe dans l’Algérie coloniale des années 1930 où la misère est grande pour les habitants dits indigènes. Un jeune gamin des rues algérien surnommé du nom de son village Turambo, exerce un petit métier après l’autre pour aider sa mère et son jeune oncle devenu le soutien de famille après la disparition du père. Ils finissent par emménager à Oran espérant trouver des conditions de vie plus décentes.

Turambo traine les rues, lie connaissance avec Gino qui deviendra son meilleur ami. Puis par hasard il est remarqué lors d’une bagarre pour son gauche redoutable. Ainsi s’ouvre pour notre jeune ami une carrière de boxeur. Mais la violence de son sport s’accorde mal avec ses amours. Bien que champion il finira par être obligé de faire un choix.

Un roman qui m’a touchée. Loin des clichés, il étale  les conditions de vie des algériens sous la domination coloniale faites de mépris, racisme, misère. Il décrit le monde de la boxe avec sa violence, ses dérives. Il nous raconte l’histoire d’un homme qui aura vécu le sommet de la gloire et la déchéance la plus complète, un destin tragique. Les personnages y sont attachants et la narration prenante. Un livre qui ne laisse pas indemne que j’ai trouvé terriblement fort comme tous les livres que j’ai lu de Yasmina Khadra.