L’histoire se passe au XIXè siècle. A cette époque, les femmes sont paternées et aucune liberté ne leur est tolérée. A la moindre incartade, à la moindre velléité de liberté, à la moindre rébellion pères, maris, frères parfois belles-mères font interner ces femmes à la Salpêtrière. Ainsi des femmes saines d’esprit, des femmes aussi ayant subies un traumatisme se retrouvent enfermées avec des femmes présentant des troubles neurologiques et d’autres psychiatriques.

Au moment de l’histoire, c’est Charcot qui dirigeait l’établissement. Il faisait des recherches sur l’hystérie et se servait de l’hypnose pour ses études. Cela donnait lieu à des séances publiques devant des étudiants mais aussi devant des personnalités à la curiosité morbide. Ces mêmes personnalités attendaient avec impatience le bal des folles qui avait lieu à la mi-carême et permettait au Tout-Paris de venir assouvir leur curiosité malsaine.

Au cœur de la Salpêtrière se côtoient l’intendante en chef Geneviève admirative de Charcot, Thérèse la plus ancienne internée qui s’y retrouve chez elle, Jeanne persuadée qu’un jeune interne la demandera en mariage.

Un roman puissant, fort, relatant des faits réels. Une fois encore nous ne pouvons que constater l’abomination que les hommes ont pu faire vivre aux femmes. Ce roman est passionnant. Une jeune auteure que j’ai eu du plaisir à découvrir.