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Réparation d'objets
Si dans nos contrées c’est le tout jetable qui est courant, d’autres régions du monde pratiquent la récupération, la réparation. Aujourd’hui, ce devrait être une nécessité partout dans le monde. Nous croulons sous les déchets, nous épuisons la terre de ses ressources. La culture de l’obsolescence programmée des matériels et le besoin quasi compulsif de remplacer les outils et matériels techniques et technologiques posent question. Dans ce besoin d’achat sans cesse renouvelé de l’engin du dernier cri à la pointe de la technologie, des voix se lèvent pour tirer la sonnette d’alarme et faire entendre qu’il faut réparer au lieu de jeter. Il faut revenir en arrière et prendre les pays du quart-monde en exemple. J’aimerais seulement que ces pays aient conscience de leur geste citoyen pour l’environnement et pour le monde. Car s’ils le font aujourd’hui par obligation, nous, nous en sommes à la nécessité d’urgence. Non ça ne doit pas être une activité touristique mais une activité de sauvegarde. En Afrique par exemple, la réparation est largement présente. En fait l’objet n’est pas cassé mais blessé. On répare une calebasse cassé, une bassine en plastique, une œuvre d’art. On se sert de différents objets cassés, usagés pour créer de nouveaux objets en vue d’une autre utilité. On répare un objet rituel en intégrant la réparation comme étant une marque de blessure.
Grâce au reportage photographique d’un ami, nous pouvons vous montrer comment on répare une bassine en plastique (l’exemple-type du produit que l’on jette chez nous) au Sénégal. Merci au passage Alain de me permettre de me servir de tes photographies pour illustrer mes articles.
Les différentes étapes de la réparation :
Vous noteriez dans ces deux images, comme le réparateur est exposé aux fumées toxiques.
Et voici les clientes qui attendent de récupérer leur bien.
Pourquoi ne pas faire de la réparation le geste-tendance du moment ? Après tout le monde moderne étant fortement influencé par les modes, c’est une façon comme une autre de promouvoir le tout-réparer. Il faut que l’on sorte de cette mode du jetable, faire pression sur les industries afin qu’elles créent du solide, du réparable. C’est aujourd’hui une question d’éthique à mon avis.
Tags : Regard sur...
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Commentaires
1CésarionJeudi 7 Août 2014 à 19:59belle description fidèle à l'original ... oui pauvre homme il se fait sa propre pollution sans vraiment s'en rendre compte ! c'est l'Afrique ... sauvage et démesurée du temps !Répondre2lifetearsVendredi 8 Août 2014 à 21:34la création de l'obsolescence programmée ..... sauf la tune !
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