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Églantine ! Humble fleur, comme moi solitaire,
Ne crains pas que sur toi j'ose étendre ma main.
Sans en être arrachée orne un moment la terre,
Et comme un doux rayon console mon chemin.
Quand les tièdes zéphyrs s'endorment sous l'ombrage,
Quand le jour fatigué ferme ses yeux brûlants,
Quand l'ombre se répand et brunit le feuillage,
Par ton souffle, vers toi, guide mes pas tremblants.Mais ton front, humecté par le froid crépuscule,
Se penche tristement pour éviter ses pleurs ;
Tes parfums sont enclos dans leur blanche cellule,
Et le soir a changé ta forme et tes couleurs.
Rose, console-toi ! Le jour qui va paraître,
Rouvrira ton calice à ses feux ranimé ;
Ta mourante auréole, il la fera renaître,
Et ton front reprendra son éclat embaumé.Fleur au monde étrangère, ainsi que toi, dans l'ombre
Je me cache et je cède à l'abandon du jour ;
Mais un rayon d'espoir enchante ma nuit sombre :
Il vient de l'autre rive... et j'attends son retour.Marceline Desbordes-Valmore.
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Une petite souris trouve, dans la forêt dense, une lettre. De qui est-elle ? A qui est-elle destinée ? Avec son ami le corbeau, elle va se mettre en quête de celui qui a perdu cette lettre.
Superbe animation sur le thème de l'amitié et de la gentillesse.
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Celui qu'on aime à boire entre amis
Prétentieux
En tout cas elle pourrait avoir des vapeurs
A prononcer à haute voix
Je ne l'imaginais pas comme ça la zénitude
Aïe, Banky coulé en affaire ?
Après le décès de mon ami Césarion, j'ai décidé de continuer à laisser ses petits banquisards s'exprimer de temps en temps. Il aurait aimé les voir continuer leur vie d'ours râleurs mais attachants
Mais vous pouvez les retrouver sur leur maison https://banquisards.blogspot.com
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Première partie d'un entretien avec le peintre Eugène Paul, dit "Gen" PAUL, natif et habitant de Montmartre, rue Lepic. Dans ce volet, il brosse le vivant tableau d'une existence espiègle de poulbot montmartrois jusqu'à la guerre de 1914, d'où il revint mutilé d'une jambe. Les propos du peintre, filmé chez lui ou déambulant sur les rues pavées, alternent avec des extraits de films ou d'un documents d'archives filmiques et photographiques.
Né prématuré à 7 mois en 1895 d'une union fugace après un bal, il joue dans les terrains vagues, croise La Goulue vendant des caramels, le peintre Toulouse-Lautrec, voit passer les ""rapins"", ces oisifs sans patrons, et assiste aux spectacles du cirque Médrano. Parfois il gagne un peu d'argent en promenant les touristes. Rencontrant des dames âgées, ils échangent des souvenirs d'avant 1914 sur ""la môme Demet qui tapinait au Barbès"" et qui connu une fin tragique. La rue Lepic est un peu la colonne vertébrale du quartier, feu son grand-père, charpentier de marine venu à Paris de Saint-Malo pour construire le sacré-coeur, laissé infirme après un accident de travail, s'est pendu au numéro 110. Puis la guerre de 1914 déclarée, après avoir crié la mort de Jean Jaurès place Clichy, il s'engage sous la pression sociale au 111ème de ligne à Antibes et pour la première fois de sa vie, découvre la mer. Revenu unijambiste du conflit, il devient alors artiste peintre grâce à sa pension.
Un document exceptionnel qui nous raconte l'histoire du village au coeur de Paris le plus célèbre qui abritait tant d'artistes de tous genres. La butte Montmartre, c'est tout un monde synonyme de bohème.
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