• Vivre l’instant

     

    Un vieux roi vient de mourir. Son fils unique monte sur le trône pour lui succéder. Conscient de son ignorance, il convoque les hommes les plus savants du royaume. Il leur demande de voyager à travers le monde pour rapporter toute la science et toute la sagesse connues à cette époque. Ils reviennent seize ans plus tard chargés de livres de toutes langues. Le roi réalise qu’une seule vie ne pourrait lui suffire pour tout lire, tout apprendre, tout comprendre. Il demande donc aux érudits de lire ces livres à sa place, puis d’en tirer l’essentiel et de rédiger pour chaque science un ouvrage accessible.

    Seize années passent encore avant que les savants constituent pour le roi une bibliothèque faite des seuls résumés de toute la science et de toute la sagesse humaine. Le roi devenu vieux comprend qu’il n’aura pas le temps de lire et d’intégrer tous ces ouvrages. Il prie donc les savants d’écrire un article par science, en allant à l’essentiel. Huit années passent. Fatigué et malade, le roi demande à chacun de résumer rapidement son article en une phrase. Quatre années furent encore nécessaires pour cette tâche.

    A la fin, un seul livre est écrit qui contient une seule phrase sur chacun des sciences et des sagesses du monde. Au vieux conseiller qui lui apporte l’ouvrage, le roi mourant murmure : « Donne-moi une seule phrase qui résume tout ce savoir, toute cette sagesse. Juste une seule phrase avant que je ne meure !

    - Sire, dit le conseiller, toute la sagesse du monde tient en deux mots : Vivre l’instant » »

    Extrait de L’âme du monde de Frédéric Lenoir

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  • Comment reconnaitre le moment où la nuit s’achève et le jour se lève ?

     

    « Un maître demande à ses disciples : « Comment reconnaitre le moment où la nuit s’achève et le jour se lève ?

    - Lorsque l’on peut distinguer un chien d’un loup, répond un disciple.

    - Ce n’est pas la réponse, dit le maître.

    - Quand on peut différencier un figuier d’un olivier, suggère un autre.

    - Ce n’est pas non plus la réponse, dit le maître.

    - Alors comment ? demandent en chœur les disciples.

    - Quand, voyant un inconnu, nous reconnaissons un frère, alors le jour se lève et la nuit prend fin. »

     

    Cet amour-là est sans commencement et sans fin. Il est sans peur et sans frontière. Il est sans attentes. Il donne et reçoit sans jamais se plaindre et réclamer. Il n’y a plus « moi » et « les autres ». Il y a « nous ». Il n’y a plus ni homme ni femme, ni riches ni pauvres, ni Américains ni Chinois, ni bouddhistes ni musulmans, ni Orient ni Occident, ni faibles ni puissants, ni justes ni pécheurs, ni purs ni impurs. Il n’y que la coupe de l’amour qui englobe tout et tous.

    Extrait de L’âme du monde de Frédéric Lenoir

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    « Un vieil homme est assis à l’entrée d’une ville. Un étranger s’approche et lui demande : « Je ne suis jamais venu dans cette cité ; comment sont les gens qui vivent ici ? »

    Le vieil homme lui répond par une question : « Comment étaient les habitants de la ville d’où tu viens ?

    - Egoïstes et méchants. C’est la raison pour laquelle je suis parti » dit l’étranger.

    Le vieil homme répond : « Tu trouveras les mêmes ici. »

    Un peu plus tard, un autre étranger s’approche et demande au vieil homme : « Je viens d’arriver ; dis-moi comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? »

    Le vieil homme répond : « Dis-moi, mon ami, comment étaient les gens dans la cité d’où tu  viens ?

    - Ils étaient bons et accueillants ; j’y avais de nombreux amis. J’ai eu de la peine à les quitter

    - Tu trouveras les mêmes ici. » répond le vieil homme.

    Comment le vieillard peut-il donner deux réponses opposées à la même question ?  Parce que chacun porte son univers dans son cœur. Deux frères, deux amis, deux époux ne verront jamais le monde de manière identique, même s’ils partagent le même quotidien. »

    « Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos émotions, de notre esprit, de notre culture.  Le monde vous apparaît triste ou hostile, transformez votre regard et il vous apparaîtra autrement. C’est par un travail intérieur, psychologique et spirituel, que nous pouvons véritablement changer et faire évoluer notre perception du monde extérieur. »

    Extrait de L’âme du monde de Frédéric Lenoir

     

    Notre regard sur le monde

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  • Le noble attelage

     

    Un sage prit la parole et dit : « Ô enfants des hommes, écoutez le deuxième noble enseignement sur l’union du corps et de l’âme.

    L’Âme du monde nous a donné un précieux attelage composé de deux chevaux et d’un cocher. Les deux chevaux, ce sont le corps physique et le corps émotionnel et psychique. Le cocher, c’est l’âme spirituelle ou l’esprit. Tout au long de la vie, il nous faudra apprendre à maîtriser cet étrange attelage. Car sa bonne marche relève de la parfaite symbiose entre les trois éléments qui le composent. Si le cocher est faible ou inexpérimenté et ne domine pas ses montures, l’attelage ira n’importe où, s’échouera dans un ravin ou errera sans fin. Si les montures ne s’entendent pas, l’attelage sera très difficile à tenir et sa course chaotique. Si les montures sont fatiguées ou mal nourries, l’attelage avancera péniblement. Apprendre à vivre, cela commence donc par apprendre à connaître et prendre soin de son corps, de son psychisme et de son esprit, et valoriser la bonne entente de ces trois dimensions de notre être. »

                                                                Extrait de L’âme du monde de Frédéric Lenoir

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  • N’oublie pas le plus important – Frédéric Lenoir

     

    Ecoutez l’histoire de cette femme tenant son enfant dans les bras. Passant devant une grotte, elle entend une voix mystérieuse qui lui dit : « Entre et prends tout ce que tu veux. Mais souviens-toi d’une chose : quand tu seras ressortie, une porte se fermera à tout jamais. Profite de l’opportunité, mais n’oublie pas le plus important. » La femme pénètre dans la grotte et y découvre un fabuleux trésor. Fascinée par l’or, les diamants et les bijoux, elle dépose son enfant sur le sol et s’empare de tout ce qu’elle peut. Elle rêve à ce qu’elle va pouvoir faire de ces richesses. La voix mystérieuse lui dit : « Le temps est écoulé, n’oublie pas le plus important ». A ces mots, la femme chargée d’or et de pierres précieuses court hors de la cavité dont la porte se ferme derrière elle, à tout jamais. Elle admire son trésor, et se souvient alors, seulement, de son enfant qu’elle a oublié à l’intérieur.

    « Combien d’êtres humains passent l’essentiel de leur vie à se soucier de choses matérielles ou futiles et oublient de prendre le temps de vivre les expériences les plus essentielles : l’amour, l’amitié, l’activité créatrice, la contemplation de la beauté du monde. (…) Apprenez, ô enfants des hommes, à cheminer sur votre voie, celle qui est bonne pour vous, celle qui vous est destinée et qui réjouira votre cœur. »

    Extrait de L’âme du monde de Frédéric Lenoir

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