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Marie Darrieussecq Truismes
Je me souviens avoir lu beaucoup d’emballements lors de la sortie de ce livre. L’occasion s’est présentée de le lire. Et euh comment dire : il est bizarre, inattendu, glauque et je ne sais pas trop quoi en penser.
C’est l’histoire de la déchéance d’une naïve. En même temps que sa propre déchéance, je dirais que l’auteur nous raconte à travers la narratrice la déchéance de l’image féminine. J’ai dans la tête les images des clips de rappeurs américains où les femmes se trémoussent comme si elles n’attendaient que le moment où l’homme allait les saillir, je me dis que ça ressemble étonnamment à l’image porcine de l’héroïne dont le corps évolue vers l’animalité sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’est assez dérangeant comme idée, très dégradant. Manipulée, rejetée, asservie c’est la vie de cette jeune femme. Mais l’animalité de la femme reste incomplète, elle garde en elle une part d’humanité lui permettant de constater et narrer l’évolution de la société en même temps qu'elle constate l'évolution de son propre corps.
L’écriture est fluide, le livre se lit bien si tant est qu’on puisse entrer dans l’histoire. La conclusion que je tire de ce livre, à l’instar de la conclusion du livre lui-même, c’est que le bonheur est dans le pré.
« Colloque "Nous et l'animal" au Palais du Luxembourg - 7 février 2014Comment se débarrasser d'un petit frère »
Tags : Littérature
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