• Anne BRAGANCE – Remise de peines

     

    Encore un magnifique roman d’Anne Bragance. Celui-ci a pour moi des notes particulières.

    Une fois de plus Mathilde quitte un compagnon maltraitant. Il faut croire qu’elle les attire ces détraqués qui prennent les femmes pour des punching-balls. Mais peut-être est-ce Mathilde qui se punit de quelque chose en choisissant ce genre d’homme ? A quoi doit-elle cette renonciation de sa vie de femme ? Elle semble croire qu’elle a commis une faute et qu’elle doit purger une peine à vie. Elle ne peut s’en ouvrir qu’à une seule personne : un petit juge qui hante ses rêves nocturnes.

    Toujours est-il que Camille son fils n’en peut plus. Il rêve de détruire ces hommes et il se promet qu’il tuera le prochain qui fera du mal à sa mère. D’ailleurs il l’a écrit dans son petit carnet noir et il muscle son corps dans cette perspective. Car il n’en peut plus du climat de terreur, il n’en peut plus de la violence. Il ne supporte plus de voir sa mère maltraitée, malmenée.  De quel droit ces hommes se permettent-ils de lever la main sur elle. La colère gronde en lui, se muant en haine. Il ressent le besoin de protéger sa mère même s’il ne sait pas vraiment contre quoi. Il n’a pas de modèle masculin car Camille ne sait rien de son père et il doit improviser. Tout ce qu’il sait, c’est que sa mère a besoin d’un homme sain pour prendre soin d’elle et il se promet de le lui trouver.

    Nouveau logement, nouveau lycée, une nouvelle vie s’ouvre devant Camille et Mathilde avec des rencontres qui vont changer leur vie, enfin.

    Ce livre m’a touchée car il parle de ces femmes et de leurs enfants ayant à subir la violence des hommes mais aussi et surtout, il parle de ce long chemin du processus de reconstruction.

    Et tout est dit avec infiniment de pudeur, d’amour sans étalage misérabiliste.

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  • Michèle Barrière  - Les soupers assassins du Régent

     

    Nous sommes dans l’intimité du Régent Philippe d'Orléans. Le champagne coule à flot, les repas, préparés par la fidèle Alixe Savoisy avec le génial François Massialot sont pantagruéliques. Mais les complots s’ourdissent. Une très jeune comédienne meurt empoisonnée au cours d’un des soupers. Une erreur, il semble que ce soit le Régent qui ait été visé. Les soupçons se portent sur le fournisseur des vins de champagne, Baptiste, le frère d’Alixe. Notre jeune cuisinière enquête pour prouver l’innocence de son frère.

    Un roman sur fond d’histoire de France mais aussi d’histoire des vins de France nous emmène aussi sur le chemin de la gastronomie. Un roman savoureux avec un  petit recueil de recettes en toute fin pour continuer à nous mettre en appétit.

    Je me suis délectée à le lire.

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  • Séverine VIALON – Entre Père et Fils

     

    Lorsque Marie revient dans ce Cameroun qu’elle a dû quitter jeune brutalement et avec déchirement, elle se fait une joie de retrouver celui qui est son amour d’enfance Willie et dont le souvenir l’a aidé à vivre le tourment de sa vie en France loin de l’Afrique.

    Mais les années ont passé. Willie est marié, père et bientôt grand-père. Prisonnière d’un sentiment venant de si loin, elle est enchaînée à cet homme et c’est comme un tourbillon pour elle. Et pourtant dans son entourage, il y a la promesse d’un avenir heureux. Mais pour avancer, il lui faudra guérir de ce lien étroit. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle pourra laisser entrer l’amour et la vie dans son cœur.

    Une jolie histoire de retrouvailles avec un pays qui a marqué aussi l’auteure. On sent qu’il y a une grande part de l’émoi personnel de Séverine. Elle le dit d’ailleurs en préface.

    J’ai beaucoup aimé ce roman qui se lit aisément. J’y ai trouvé beaucoup de sérénité, d’émotions.

     

    Séverine est une auteure indépendante qui s’autoédite. Vous pourrez trouver Entre Père et Fils, ainsi que son dernier roman La clé du bonheur et ses autres titres sur son site : http://www.sevylivres.fr/boutique/

    N’hésitez pas à lui rendre une petite visite.

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  • Zimmerman Jean – Le maître des orphelins

     

    Nous nous trouvons en 1663 au cœur de la communauté hollandaise à Nouvelle-Amsterdam, futur New York mais nous n’en sommes pas là. Le Maître des orphelins a en charge tous les enfants sans parents et se porte garant de leur sécurité, leur bien être en les plaçant dans une bonne famille. L’une de ses anciennes pupilles Blandine est devenue une habile commerçante, libre et indépendante, en bon terme autant avec la communauté africaine bénéficiant d’une semi-liberté qu’avec la communauté indienne. Antony un géant noir, la suit comme une ombre pour la protéger. Kitane un trappeur indien la fournit en peaux diverses.

    Et pourtant rien d’idyllique dans tout ça, de nombreux indiens vouent une haine à l’homme blanc et les attaques ne sont pas rares. Mais un autre ennemi rôde autour de la communauté : l’Anglais. En effet le port de Nouvelle-Amsterdam excite les convoitises.

    En même temps Edward Drummont, un espion anglais arrive à  Nouvelle Amsterdam sous la couverture d’un marchand de céréales. Il est chargé par le roi Charles II de retrouver trois juges régicides ayant signé l’arrêt de mort de son père. De plus il est chargé d’évaluer les forces de Nouvelle-Amsterdam en vue d’une invasion.

    Mais au sein de la colonie hollandaise de mystérieuses disparitions d’orphelins ont lieu. Des rumeurs, des peurs se réveillent. On pense au Witika un démon cannibale et lorsqu’on retrouve des restes d’enfants dévorés, la certitude se fait.

    Edward et Blandine vont enquêter ensemble pour retrouver ce mystérieux tueur d’enfant.

    Un roman historique bien documenté pimenté d’une enquête policière. J’ai bien aimé même s’il n’y a pas d’intrigue à proprement parler car nous devinons rapidement l’identité du coupable. Je me suis attachée aux personnages qui ont un caractère bien trempée.

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  • Didier Van Cauwelaert – La maison des lumières

     

    Jérémie Rex, ancienne vedette enfant, se retrouve seul à Venise pour un voyage qu’il a gagné. Il espérait faire ce voyage avec l’amour de sa vie Candice, mais celle-ci ne l’a pas suivi. Il ne se remet pas de cette rupture. Il décide d’aller voir au musée Guggenheim le tableau préféré de son amour : L’Empire des Lumières de René Magritte. Alors qu’il se trouve devant cette œuvre, le temps semble se suspendre pour lui et il est tout surpris lorsqu’on vient lui dire qu’il est l’heure de la fermeture. Au moment de s’en aller, il lui semble que la lumière d’une des fenêtres du tableau s’éteint. Aucune explication ne peut être trouvée au phénomène. Il revient le lendemain et se trouve happé par la toile. Il est à l’intérieur du tableau, à l’intérieur de la maison et il est accueilli par une jeune femme prénommé Martha. Celle-ci l’amène à Candice, à la Candice qui l’a aimé, à la Candice d’avant.

    Lorsque Jérémie revient à lui, il est sur une civière. Que lui est-il arrivé ? On évoque une NDE mais il n’y croit pas. Tout ça a un rapport avec Candice. D’abord, il faut retrouver qui est Martha. Il finit par découvrir qu’elle a été une proche de Magritte, elle a disparu alors qu’elle était en partance pour Auschwitz.

    Une drôle d’enquête commence pour notre héros qui va le mener dans des situations étranges.

    Un peu longuet pour commencer, on finit par entrer dans le livre au bout d’un moment. Un roman étrange qui se laisse lire sans déplaisir mais qui ne laissera pas un souvenir inoubliable.

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