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    758871lenfantnoir.jpg Camara Laya nous raconte son enfance et son adolescence dans la Haute Guinée se passant dans les années 30. Un récit plein de fraîcheur où l’auteur nous conte le quotidien des guinéens. Il nous partage les traditions, les contes, la culture de son peuple, les rites initiatiques. Cela sent bon l’Afrique, celle des griots, celle du peuple. On imagine les senteurs, les couleurs de ce magnifique continent. Mais le jeune Camara Laye ne veut pas suivre la tradition et devenir le maître de la forge comme son père. Il est décidément tourné vers l’éducation et les études vont l’éloigner des siens. Ce roman est à contre-courant des récits anticoloniaux des écrivains africains ayant publié à la même époque que ce livre, ce qui, d’ailleurs  valut une sévère inimitié à Camara Laye parmi les littéraires africains. Mais ce livre est aussi un merveilleux message d’amour pour ses parents. En introduction il y a ce superbe poème dédié à sa mère et qui a fini par devenir un vibrant hommage universel à la femme africaine.

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    184068williametcie.jpg Dans ce roman, c’est la passion pour l’auteur Shakespeare qui est la trame de l’histoire. Tous les personnages sont plein de ferveur pour l’œuvre du grand auteur. Mary et Charles Lamb, frère et sœur, d’abord,  puis un jeune bouquiniste de 17 ans : William Ireland. Par une chance inouïe, William découvre des documents signés de la main même de Shakespeare. Dûment authentifiés, ils attirent la convoitise de son père. Mais lorsque William ramène une pièce inédite, c’est la gloire. La pièce est mise en scène et remporte un succès. Mais la guerre des spécialistes est déclarée. Si tous les écrits ont été authentifiés comme venant de la main du Barde par l’expert Malone, des doutes commencent à se manifester d’autant que William refuse de dire qu’elle est la source de ces documents.

    Un livre que j’ai aimé, agréable à lire, l’histoire en est savoureuse, la conclusion inattendue. Vous passerez un agréable moment avec cette lecture.

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     387078imagesduckduckgocom.jpg  Mascha est née en Azerbaïdjan. L’histoire l’a faite devenir russe. Sa religion juive et la situation politique l’oblige à émigrer avec sa famille en Allemagne. Voilà un mélange ethnique et culturel, on ne peut plus cosmopolite. Mais les horreurs vécues laissent des traces. Elle refuse les notions de patrie, immigration, identité. Elle prend conscience à quel point la maîtrise des langues peut amener une liberté culturelle. Elle pratique aisément : l’allemand, l’arabe, le russe, l’italien, le français et l’anglais. C’est auprès d’Elias qu’elle essaye d’oublier son passé mais lorsque celui-ci meurt brutalement, les fantômes d’hier la rattrapent. Elle fuit et part pour Israël pour essayer de faire la paix avec son passé et pour se reconstruire mais la fuite n’amène pas l’apaisement, bien au contraire.

    Un 1er roman intéressant. On y sent des questionnements et un vécu personnels à travers le personnage de Mascha. Néanmoins, je ne m’y suis pas retrouvée.

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    138094leberceaudelahonte.gif  Marthe est belle, très belle, blonde aux yeux bleus, le type germanique par excellence. Elle attise la convoitise des hommes dès son adolescence et elle fait les frais de la concupiscence des jeunes du village. L’atmosphère chez elle est tout aussi pesante entre une mère qui ne l’aime pas et un père étant une véritable brute. Elle décide de fuir et de tenter sa chance pour une vie meilleure.

    Elle tombe amoureuse aveuglément d’un officier SS, Johannes. Elle accepte de lui donner un enfant ou plutôt elle accepte de donner un enfant  à l’Allemagne du Führer, un petit aryen. Elle entre dans un Lebensborn, ces maternités dans lesquelles entrent les mères gestantes, pour donner naissance à leurs petits de « races pures » et où ils passent leur 1er jours avant d’être retirés à leurs mères. Et c’est là que Marthe, qui s’appelle maintenant Agatha, met un fils au monde, Sven.

    Lors de la débâcle allemande, elle réussit à récupérer son fils et revient à Paris. Sven ne saura jamais qu’il a failli être sacrifié  à une idéologie. Il ne saura pas le nom de son père. Des années d’incertitude, de recherche de soi suivent, toujours en attente d’un signe du passé. Mais lorsque le passé refait surface, ce n’est pas pour les retrouvailles heureuses espérées…

    Ce roman ouvre une page d’Histoire pas ou peu connue celle des Lebensborn, ces nids à petits aryens qui étaient censés repeupler l’Europe et faire dominer la suprématie de la race.

    Mais il pose aussi la question de savoir jusqu’où un amour passionné peut mener. Il montre à quel point la frontière entre le bien et le mal est ténue. Il démontre la complexité de l’être humain.

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    976685Blesss.jpg John Hunt et son oncle Gus vivent dans un ranch éloigné au cœur de L’Ouest américain où ils élèvent des chevaux. Les deux hommes sont noirs et n’ont pas trop à souffrir de leur couleur de peau. En effet les gens ont fort à faire dans cette contrée sauvage où le travail est ardu. Mais les choses changent lorsqu’un jeune homosexuel est retrouvé dans le désert mort, complètement massacré par l’acharnement de celui ou ceux qui l’ont assassiné. Puis les vaches d’un éleveur indien sont prises pour cible. A côté du corps de l’une d’elle, on trouve l’inscription : « nègre rouge ». Une ambiance lourde s’installe. Le racisme, l’intolérance envahit cet endroit où la nature impose le rythme de vie.

    Cela révèle bien des blessures. Ce roman traite de toutes les blessures que l’humain traverse dans une vie : le deuil, l’intolérance, le racisme, la cruauté, le rejet de la famille. Et au cœur de ces épreuves, se profile de quoi espérer : amitié, amour, main tendue, la loyauté.

    C’est la  vie humaine avec ses travers et avec le meilleur qu’elle a à offrir que l’on retrouve dans ce thriller. L’auteur y critique la société américaine mais l’histoire s’adapte à toutes nos sociétés modernes.

    Un roman que j’ai beaucoup aimé. Je découvre cet auteur dont j’ai particulièrement aimé l’écriture.

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