• François Querre – Trois pas sous la lune

     

     

     

     

    Comment un petit garçon de 5 ans avec une imagination fébrile appréhende le monde et ceux qui l’entourent. A fleur de peau, avec une sensibilité exacerbée, Rémi voit la vie différemment, les comprend à la lumière de sa fantaisie pleine d’innocence. Avec sa curiosité enfantine, il n’a de cesse de découvrir les secrets des uns et des autres et particulièrement celui de Grand-mère Noire. Et c’est avec la complicité de Mona qu’il se lance dans toutes les aventures, l’amenant même parmi les tziganes où il est à la recherche d’une fillette élue sa sœur de cœur. Même l’apprentissage de la lecture et de l’écriture sont pour lui une aventure en couleur. Et cet enfant poète de la vie monologue avec son vieux marronnier le faisant son compagnon et confident. Il se créé ainsi son propre univers emplis de poésie.

    Ses souvenirs d’enfance de l’auteur sont d’une fraîcheur et d’une candeur pleine de tendresse. Ce livre m’a beaucoup touché par cette innocence poétique qui s’en dégage.

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    Carlos Ruiz Zafon – L’ombre du vent

     

     

     

     

     

     

     Lorsque Daniel Sempere, 10 ans, accompagne son père au cimetière des livres oubliés, il n’imagine pas comment un livre va bouleverser son existence. Dans cet endroit, celui qui adopte un livre en a la responsabilité à jamais. Et le livre que Daniel a choisi ou est-ce le livre qui a choisi Daniel ? Ce livre est d’un auteur inconnu Julien Carax. Fasciné par son roman, il est effrayé par un homme sans visage qui veut lui prendre cet ouvrage. Alors commence pour Daniel des années d’enquête pour connaître l’histoire de Julien Carax d’autant plus qu’elle entrecroise sa propre vie. C’est avec l’aide précieuse de Fermin Romero de Torres que Daniel se met en quête du passé. Mais ce passé est présent et dangereux avec la présence du terrifiant policier Francesco Javier Fumero qui est lui-même sur les traces de Carax pour se venger d’une histoire commune.

    C’est une histoire intemporelle, le passé côtoie le présent, ils se mêlent et s’emmêlent dans un climat étrange et menaçant où le suspens n’a de cesse d’exciter notre curiosité. Un livre que vous aurez bien du mal à poser et que vous emporterez dans vos pensées, dans vos rêves. L’intrigue est remarquablement ficelée Sur fond de guerre d’Espagne, le climat est terriblement pesant et mystérieux.  Je ne peux que vous conseiller de lire  ce roman. Pour moi, c'est la seconde fois que je le lis et toujours avant le même plaisir. Il est absolument fabuleux.

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    Guillaume Sébastien   -  Entre Père et Fils

     

     

     

     

    C’est un merveilleux livre nous racontant la redécouverte d’un père et de son fils sur le chemin du pardon.

    Lorsque Paul appelle Antoine et lui ordonne de venir le rejoindre dans sa chambre d’hôpital, c’est un choc pour Antoine.  Car Paul et Antoine, père et fils, sont brouillés depuis plus de  20 ans et ne se sont pas revus depuis. Reviennent au fils tous les motifs de rejet envers ce père peu présent, dirigiste, intransigeant, insensible. Alors il jette au  visage de son géniteur ses années où il a erré sur des chemins de traverse l’amenant à l’autodestruction, la dépression. Puis son père finit lui aussi par se dévoiler et tout s’enchaîne.

    Le père devient le fils, le fils devient le père et ensemble ils grandissent. Et pourtant tant de choses les éloignent l’un de l’autre, tant de rancœur, d’incompréhensions, d’erreurs, de douleur.  Et l’on découvre que nul ne peut prétendre connaître l’autre. Il y a des failles, des vécus qui forgent et tracent un sillon dans une vie. Il est bien difficile de s’en éloigner. Le poids du passé, de la tradition, des parents dirigent nos réactions, nos actions dans nos existences pour le meilleur parfois mais souvent pour le pire. Et ce sont de lourds bagages que nous trainons dont nous ne pouvons nous défaire que dans un face à face douloureux.

    Mais la réconciliation amène à la renaissance même dans la mort.  Un merveilleux chemin à parcourir aux cotés de ce père et de ce fils. J’ai adoré, profondément. Et en cheminant aux côtés de ce père et de ce fils, c’est dans ma propre existence que je cheminais.

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    Gérald Messadié  -  Judas le bien-aimé

     

     

     

     

     

     

    Lorsqu’on découvre l’existence en 2005 du texte apocryphe dit l’Evangile de Judas, bien des remises en question ont été faites. Pour moi cela ne change rien à ma foi mais par contre cela conforte en moi mon intime conviction : l’apôtre ne pouvait pas être un traitre.  Loin d’être une exégète, il me paraissait intolérable que pendant 2000 ans on jette l’opprobre sur lui. Alors que selon les Evangiles, tout était écrit, comment Judas aurait pu aller à l’encontre de son destin. Il était pour moi clair qu’il n’avait pas le choix, qu’il lui a fallu remplir cette mission à laquelle il était destiné. Et l’Evangile de Judas va dans ce sens.

    Gérald Messadié, à partir de cet Evangile, romancé les derniers jours de la vie de Jésus au travers du regard de Judas, éclairant cette semaine de la Passion d’une lumière nouvelle où l’amour prend le dessus, même sur les écrits. Passionnant à lire mais gardons à l’esprit que c’est un roman. Mais qui sait la part de vérité dans les histoires ? 

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    John Keats   -  Lettres à Fanny Brawne

     

     

     

     

     

     

    John Keats, jeune poète, décédé à 26 ans à peine d’une tuberculose, a eu à la fin de sa vie une passion amoureuse avec une jeune femme Fanny Brawne qui n’avait jamais compris le génie de l’homme auquel elle était fiancée avant que la maladie ne les sépare.

    Ce recueil est un ensemble de 37 lettres qu’a écrit à la jeune femme le poète depuis l’île de Wight où le jeune homme s’est retiré pour se soigner.

    Il lui livre son âme, son cœur avec infiniment de sincérité et avec le même talent d’écriture qu’on lui connait dans ses poèmes. En le lisant, il nous entraîne à sa suite. Nous partageons ses espoirs, ses souffrances, ses désirs, sa jalousie. Que de passion, que d’amour dans ses mots. Les lire ne nous laisse pas indemne

     

    John Keats   -  Lettres à Fanny Brawne

     

    « Votre lettre m’a causé un ravissement tel que rien au monde ne m’en pouvait donner, excepté vous-même ; en vérité, je m’étonne qu’un créature puisse, malgré l’absence, exercer sur mes sens ce voluptueux pouvoir. Même lorsque je ne pense pas à vous, je subis votre influence et une douceur nouvelle s’élève en moi. Toutes mes réflexions, mes plus mauvais jours et mes plus mauvaises nuits n’ont guéri ma passion de Beauté, mais l’ont, au contraire, rendue si intense, que je suis très misérable de ne pas vous avoir auprès de moi. Ou plutôt, je végète dans cet état de patience morne qu’on ne peut appeler la vie. Je n’avais jamais soupçonné jusqu’ici ce que pouvait être un amour comme celui que vous m’avez inspiré, je le croyais impossible ;  mon imagination le redoutait, craignant de s’y consumer. Mais si vous devez m’aimer pleinement, quand bien même un incendie devrait en résulter, nous saurons le braver, sous la pluie des plaisirs qui nous inonderont. »

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