• Les grands mystiques : Marthe Robin

    « Je connais maintenant la joie la plus pure, la plus douce que l’on puisse connaître : celle de vivre pour les autres et pour leur bonheur. »

    Marthe Jeune femme

    C’est la vie d’une femme extraordinaire, d’un destin inimaginable que je vais aborder brièvement. Marthe Robin est l’une des plus grandes mystiques des temps contemporains. Indirectement, elle a fait des apparitions dans ma vie à des moments clés de mon existence et je la porte dans mon coeur.

    Elle est née et a passé son existence à Châteauneuf-de-Galaure dans la Drôme. Une région rude, fertile, montagneuse. Les habitants vivaient en quasi autarcie en raison de l’isolement des lieux. Autant dire l’importance de l’entraide. Tout se partageait : naissances, maladies, morts, travaux agricoles. Comme l'écrivait Jean-Jacques Antier : « les voisins, c’était comme la famille, on ne les choisissait pas. Il fallait les prendre comme ils étaient. (…) ils peinaient en même temps aux mêmes travaux sur leurs terres mitoyennes, ils avaient à tout moment besoin les uns des autres. C’était cette solidarité qui comptait. »  C’est au milieu de ces gens que vécut Marthe Robin jusqu’en 1981 où elle décédait. Petite femme ordinaire, toute simple mais dynamique, décidée et entière, elle eut une enfance normale : école primaire, aide aux travaux, catéchisme. C’est lors de sa communion qu’elle s’ouvre pleinement et pour la première fois à Dieu. Elle ressent comme un lien avec lui et le prie souvent, beaucoup.

    A l’âge de 16 ans, sa santé commence à décliner avec des maux de tête de plus en plus violents. A partir de là, elle ne recouvrera jamais la santé. Pendant plus de cinquante ans, elle vivra paralysée, malvoyante, dans la pénombre, sans dormir, sans manger (hormis la sainte Communion) ni boire, revivant la passion du Christ chaque vendredi. Elle dira combien la souffrance peut mener au désespoir, combien une maladie invalidante pouvait être humiliante. Elle conseillait même de ne pas laisser de médicaments à portée de mains des souffrants car en l’état de douleur, il est si facile d’abandonner pour se sentir soulagée. « Ce qui importe, c'est de ne rien vouloir et de tout accepter, rien demander, tout aimer. » Elle s’abandonne à l’amour de Dieu et décide que sa souffrance ne devait pas rester inutile. Pleine d’abandon et d’amour, elle veut que son état soit une offrande pour sauver le monde de la haine et de la violence. « Que Dieu fasse de moi un vrai foyer de lumière et d’amour, une parole pour porter sa joie. »

     Portant les intentions des uns et des autres dans sa prière, elle rayonnait de présence, d’amour. Attentive et curieuse de tous et de chacun, très vite elle reçut  la visite d’une foule de plus en plus importante, simples gens, prêtres, évêques, médecins, chercheurs, philosophes, théologiens… tous étaient à son chevet et l’écoutaient prodiguer du réconfort, des conseils, des paroles d’espérance, d’amour. « Mon adorable Jésus, (...) faites que toutes les personnes qui m’approchent me quittent consolées quand elles pleurent, relevées quand elles sont accablées, heureuses pour des jours par le souvenir d’une parole, d’un regard, d’un sourire. » Avec le Père Finet, elle a travaillé pour le renouveau de l’Eglise et  crée les Foyers de la Charité, lieux de retraite spirituelle, qui bientôt rayonneront à travers le monde.

    Elle a été examinée par les plus éminents professeurs de médecine, mise sous clé pour vérifier qu’elle ne mangeait pas, pas même la nuit, surveillée, épiée mais tous ont été obligés de reconnaître sa qualité. Aujourd’hui encore certains ont une idée très arrêtée sur Marthe et affirme haut et fort qu’elle simulait, qu’elle était hystérique. Tous ces gens ne l’ont jamais examinée. Comment faire un diagnostic sans avoir vu la patiente ? Sic.

    Quoi qu’on puisse penser de Marthe Robin, de son état, il est indéniable qu’elle a fait du bien à une foule immense. Les témoignages en ce sens affluent. Elle a redonné de l’espoir, ses conseils ont sauvé beaucoup, elle a guéri, elle a réconforté, elle a offert de l’amour et c’est là le plus important. Elle a été visage d’Eglise, visage du Christ pour beaucoup. Une petite lumière qui a guidé et qui guide encore dans une vie de plus en plus difficile où l’espoir cède souvent le pas à la désespérance.

    Un procès en béatification est en cours où ses vertus sont examinées afin de déclarer Marthe « Vénérable »

    « Il suffit souvent d'une seule âme de foi pour la faire rayonner partout, d'une seule âme de lumière pour dissiper bien des ténèbres, d'une seule âme de charité pour la voir déborder de toutes parts. »

    Marthe âgée.

    Source :

    Jean-Jacques Antier  Marthe Robin, Le voyage immobile avec une préface de Jean Guitton

     

    Jacques Ravanel Le secret de Marthe Robin (paroles inédites)

     

    https://www.youtube.com/watch?v=IBprV7tQXCw


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  • Commentaires

    1
    renal
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 09:09
    Une femme extraordinaire, ma maman m'en parlait beaucoup, elle l'a priait aussi beaucoup. Je comprends aussi qu'elle a été un réconfort dans certains moments de ta vie. Si il y a bien une chose qui m'aide à passer les épreuves, c'est bien ma foi. Merci pour ce bel article.
      • Pestoune Profil de Pestoune
        Dimanche 14 Septembre 2014 à 20:05
        Elle est cette lumière dont nous avons besoin pour trouver la bonne route. Merci Renal.
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