• Khalil Gilbran Le Prophète

    Khalil Gilbran    Le Prophète

    Ce livre est probablement le chef d’œuvre de Khalil Gilbran, qu’il a écrit en 1923. C’est mon livre de chevet, celui que j’ai maintes fois consulté à la recherche de réponses dans mes questionnements, celui qui a été une ligne de vie aussi. Ce livre est une véritable ode à la vie prônant l’épanouissement personnel. A la fois plein de philosophie orientale et de pensée occidentale, Khalil Gilbran (gilbran veut dire consolateur en arabe) veut nous donner l’amour de la vie, l’amour pour l’humain.

    Le vieux sage va quitter la ville d’Orphalèse. Mais avant son départ, la population veut encore lui poser des questions sur la  vie quotidienne, le mariage, l’amour, les enfants, la justice, la religion… Et le prophète va leur donner les clés pour comprendre et vivre mieux.

    Quelques extraits :

    L’amour

    Quand l'amour vous fait signe, suivez-le.

    Bien que ses voies soient dures et rudes.

    Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.

    Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.

    Et quand il vous parle, croyez en lui.

    Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.

    Car de même que l'amour vous couronne, il doit vouscrucifier.

    De même qu'il vous fait croître, il vous élague.

     

    Aimez-vous l’un l’autre, mais de l’amour ne faites pas des chaines :

    Qu’il soit plutôt une mer se mouvant entre les rives de vos âmes.

    Remplissez vos coupes l’un pour l’autre mais ne buvez pas dans une seule coupe.

    Donnez-vous du pain l’un à l’autre mais ne mordez pas dans le même morceau.

    Chantez et dansez ensemble, et soyez joyeux, mais que chacun puisse être seul, comme sont seules les cordes du luth alors qu’elles vibrent d’une même musique.

    Donnez vos cœurs, mais pas à la garde l’un de l’autre. Car seule la Vie peut contenir vos cœurs dans sa main.

    Restez l’un avec l’autre, mais pas trop près l’un de l’autre : Car les piliers du temple sont éloignés entre eux, et le chêne et le cyprès ne poussent pas dans l’ombre l’un de l’autre.

     

    Les enfants

    Vos enfants ne sont pas vos enfants.

    Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.

    Ils viennent à travers vous mais non de vous.

    Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas àvous.

    Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.

    Car ils ont leurs propres pensées.

    Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes.

    Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

    Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les faire à votre image.

    Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.

     

    Le plaisir

    Le plaisir un chant de liberté,

    Mais il n'est pas la liberté.

    Il est l'épanouissement de vos désirs,

    Mais non leur fruit.

    C'est un abîme appelant un sommet,

    Mais ni un abîme ni un sommet.

    C'est le prisonnier prenant son envol,

    Mais non l'espace qui l'entoure.

    Oui, en vérité, le plaisir est un chant de liberté.

    Et je serai trop heureux de vous l'entendre chanter

     

    Le don

    Vous donnez, mais bien peu quand vous donnez de vos possessions.

    C'est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez véritablement.

    Car que sont vos possessions, sinon des choses que vous conservez et gardez par peur d'en avoir besoin le lendemain ?

     

    La joie et la tristesse

    Lorsque vous êtes joyeux, sondez votre coeur, et vous découvrirez que ce qui vous donne de la joie n'est autre que ce qui causait votre tristesse.

    Lorsque vous êtes triste, examinez de nouveau votre coeur. Vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui fit vos délices.

    Certains parmi vous disent : La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres disent: "Non, c'est la tristesse qui est la plus grande.

    Moi je vous dis qu'elles sont inséparables.

    Elles viennent ensemble, et si l'une est assise avec vous, à votre table, rappelez-vous que l'autre est endormie sur votre lit.

    En vérité, vous êtes suspendus, telle une balance, entre votre tristesse et votre joie.

     

    Enregistrement public dans l'église d'Eaux Puiseaux, dans le cadre du Festival Art Culture et Spiritualité de Troyes :

    http://www.youtube.com/watch?v=OoSnBxJ13G8

     

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