Sur le front de la Vouivre brille son escarboucle, un rubis « l’œil de la Vouivre » convoité par tous. Le seul moment où la pierre est accessible, est lorsque ce dragon ailé avec une longue queue enlève son précieux œil. Lorsqu’elle veut se baigner dans les eaux glacées de la Loue en Franche Comté, elle dépose son escarboucle sur la berge et elle se transforme en une magnifique jeune femme à la chevelure rousse. Mais gare à celui qui s’aviserait de la voler, il le paiera de sa vie.

Or une nuit de 1347, un promeneur tombe amoureux de la belle rousse. Et pour la première fois de sa vie, elle est troublée. Alors qu’il se rapproche pour la toucher, une flèche venue d’on ne sait où, lui transperce le cœur. La jeune femme se précipite mais lorsqu’elle relève la tête, l’escarboucle a disparu. Elle n’aura de cesse de retrouver son œil et de venger celui qui a su faire battre son cœur. La traque durera 3 siècles jusqu’à la guerre de dix ans. La Vouivre réussira-t-elle à retrouver son rubis ?

La vengeance de la Vouivre est le premier roman de l’historien Comtois Jean-Louis Clade.  Le roman est captivant. A travers l’histoire de la Franche Comté, il raconte sa vision de la légende de ce mythe régional qu’est la Vouivre. Ce nom vient du latin vipéra : la vipère car selon la tradition orale, elle avait un corps de serpent. Marcel Aymé a raconté la légende dans  le roman éponyme.

Mais le roman de Jean-Louis Clade diffère car il est prétexte à raconter aussi une page d’histoire de la région : la guerre de dix ans.  C’est un roman agréable à lire. On s’attache aux personnages et c’est presque avec regret que l’on voit arriver la conclusion du livre.