Zarité dite Tété n’a que 9 ans quand son maître Toulouse Valmorain l’a achetée. Elle va partager la condition d’esclave sur l’île de Saint-Domingue au cœur d’une plantation de canne à sucre.  En marchant dans ses pas, on découvre l’inhumanité de ces planteurs pour qui l’esclave n’est rien de plus qu’une machine à travailler à qui on ne prête ni souffrance, ni émotions. Etre une esclave c’est aussi subir   le maître qui va assouvir ses besoins intimes, c’est accepter de voir les enfants qu’elle a conçu, lui être enlevé pour être vendu. Cela a été le cas avec le premier né, un petit garçon mais par chance elle pourra garder sa seconde enfant, la petite Rosette.

Mais Saint-Domingue va se révolter sous la houlette de Toussaint Louverture et le sang va couler. Si Valmorin et son fils sont sauvés de la révolte des esclaves, qui sont prêt à laisser leur vie pour la liberté et la dignité, c’est bien grâce à Tété. Mais la reconnaissance ne vaut rien chez ces hommes. Et l’émancipation promise tarde à arriver.

Un roman fabuleux et il est difficile d’y lire la cruauté qu’ont subit tous ces hommes et femmes enlevés à leur pays, leurs familles, maltraités, exploités, humiliés, torturés, assassinés.  Une histoire dont les pages ne sont encore pas tournées.