• Qu’est-ce qu’une ville ou un village en transition 

    Les villes ou villages en transition sont des villes ayant conscience que face aux problèmes économiques et écologiques, cherchent des alternatives pour vivre mieux. Il s’agit d’un défi pour l’avenir, d’une mutation profonde de la société menés par l’ensemble des infrastructures communales : habitants, commerces, associations, entreprises. C’est un changement profond de la façon de vivre de chacun mené sur une véritable réflexion de tous. Le mouvement a été initié par des étudiants irlandais sous la houlette de Rob Hopkins, formateur et enseignant de l'université de Kinsale. Le pic pétrolier, le danger du nucléaire et le dérèglement climatique sont les moteurs de ce changement communautaire avec un éveil des consciences et la recherche d’un système à trouver un équilibre afin de ne pas s’effondrer face à la pénurie de pétrole, de nourriture, d’énergie ; en bref à trouver une autonomie.

    Où se trouve Ungersheim ?

    Ungersheim est une petite commune de 2 043 habitants située dans le Haut Rhin en Alsace entre Mulhouse et Colmar. C’est à Ungersheim que se trouve l’Ecomusée d’Alsace, ce musée en plein air qui met en valeur au milieu des maisons d’époque à colombages, le travail traditionnel, l’artisanat, les fêtes et saisons rythmant l’ancien temps. Il parait donc logique que cette commune s’engage sur le chemin de la transition.

    Ungersheim, village en transition

    Est-ce la proximité de l’Ecomusée qui a éveillé la conscience écologique de Ungersheim ? Après Fukushima, on ne peut plus faire comme si rien n’était. En 2011 Ungersheim s’engage sur la voie des villages en transition et définit 21 projets afin d’essayer d’atteindre l’autonomie énergétique, alimentaire et intellectuelle. Méthanerie, panneaux photovoltaïques, piscine chauffé au solaire… les projets affluent et la mise en œuvre se fait en collaboration avec tous. Bien sûr le bio est à l’honneur. Pas de tracteur communal mais un bon cheval comtois qui sert à l’entretien. Les cantonniers désherbent à la main et non plus au désherbant chimique. Une maison de la nature et des cultures est en projet, équipé d'une conserverie et d'une malterie et qui deviendra un lieu d'activités pédagogiques.

    La commune a à cœur de resserrer les liens sociaux entre les habitants et table sur une démocratie participative.

     

    La vidéo qui suit expliquera la démarche d’Ungersheim.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=xHCWOzZT4Y4&feature=youtu.be

     

     

    Pour le moment, en France, seulement une vingtaine de villes ou villages ont franchi le pas de la transition mais de nombreux projets en ce sens sont en gestation. C’est un véritable engagement de chacun et pour se faire, il faut une véritable conscience écologique et une remise en question complète de nos habitudes. Mais le jeu en vaut la chandelle.

     

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    Le nucléaire : vous avez dit énergie propre ?

     

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IwqSgjxeTFQ

     

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    Les déchets nucléaires abandonnés en sous-sol vont rester un danger pour les générations à venir.

    Le reportage qui suit, nous parle d’Onkalo, un complexe en construction où l’on va enterrer des millions de tonnes de déchets nucléaires à une profondeur de 5 km dans les couches géologiques profondes.  Une fois Onkalo emplit jusqu’à la gueule, elle sera close et fermée pour une durée de 100 000 ans. Un tombeau qui devra rester inviolé aux pieds des générations futures.

    C’est à l’ouest de la Finlande, sur la presqu’île d’Olkiluoto que se trouve ce complexe de mort. On prévoit la fin des travaux en 2020 dans 6 ans et on commencera à y cacher tous les déchets radioactifs. Il est prévu d’y stocker tous les déchets pendant 100 ans avant de le clore « hermétiquement ». Une bombe au cœur de la Terre.

    Qui ose dire encore que le nucléaire est une énergie propre ? Certes elle ne pollue pas l’atmosphère mais elle pollue les sous-sols. Et elle reste un danger potentiel pour nos descendants. Qui sait comme la couche géologique évoluera durant les siècles ? La terre est vivante, sa matière en constante évolution, nous jouons avec l’inconnu et surtout une fois de plus nous nous déchargeons sur les humains de l’avenir en nous lavant les mains.

    Et si ce tombeau nucléaire était le tombeau de la race humaine ? Et une fois le site plein, où allons-nous mettre les autres déchets nucléaires ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses pas même si les physiciens. Où avons-nous pêché ? Simplement dans la précipitation. Dès la découverte de la radioactivité, nous nous sommes précipités sans réfléchir aux conséquences. Nous avons agi à la manière d’un cowboy qui tire d’abord et discute après. Avant de continuer à avancer tête baissée, pourquoi ne pas avoir étudié la question des déchets. Aujourd’hui la seule solution trouvée, est de cacher la misère mais la misère reste toujours présente et pour des millénaires.

     

     https://www.youtube.com/watch?v=6j2t6nXqUi4

     


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    Le Dernier pirate, un documentaire réalisé par le fondateur de l’ONG Sea Shepherd Paul Watson.

    Des écologistes se voient obligés de devenir de véritables pirates pour lutter contre les baleiniers qui continuent de massacrer les cétacés pourtant en voie de disparition. Un non-sens absolu !

    Mais peut-on dire que les militants sont hors la loi, sachant que les baleiniers sont illégaux ? Aux grands maux, les grands moyens. Il s’agit d’un véritable engagement dans lequel les militants se donnent corps et âmes.

    La chasse sous couvert de recherche scientifique est absolument inadmissible. C’est absolument incompréhensible que sous prétexte de traditions ancestrales, ces pays ne se remettent pas en cause et refusent de jouer le jeu de la sauvegarde des espèces en danger.

    Heureusement que quelques hommes ont une conscience écologique aiguisée au point de mettre leur vie entre parenthèse pour leur combat.

    http://www.youtube.com/watch?v=rLnUbGpfYj4

     


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    On vit la fin d'un monde où on pouvait garder ses semences et les replanter l'année d'après sans pesticides ni autres engrais chimiques, comme le faisaient les hommes depuis qu'ils ont découvert qu'en plantant, ça poussait  ! !

     

    Cet été un maraîcher de Lavelanet, commune ariégeoise, a été contrôlé et verbalisé sur le marché ...

    Son délit ?  Avoir vendu des tomates "hors catalogue"  !...

     

    Cette histoire fait l'objet d'une chronique d'Olivier de Robert, un conteur ariégeois qui commente l'actualité et qui nous raconte cette injustice avec humour.

     

    http://www.ariegenews.com/news-1464-67205.html

     

     

    Qu’est-ce que le catalogue de semences ?

    Le catalogue des semences a été créé en 1922 pour établir un registre des espèces et variétés nouvelles de plantes dont le suivi était assuré par un comité de contrôle. Une nouvelle variété inscrite était donc protégée pour une durée de 12 ans avant de tomber dans le domaine public.

    Peu à peu, par décrets successifs au cours des années, la législation à propos des semences évolue pour protéger les nouveautés.

    Les choses commencent à changer avec, en 1961, la création par les semenciers professionnels de l'UPOV (Union pour la Protection des Obtentions Variétales). Ceci cherchent à contrôler le marché de semences et arrivent à leur fin par le Décret 81-605 du 18 mai 1981, (J.O. Du 20 mai 1981) qui stipule que: « Le ministre de l’agriculture tient un catalogue comportant la liste limitative des variétés ou types variétaux dont les semences et plants peuvent être “mis sur le marché” sur le territoire national. L’inscription sur le catalogue est subordonnée à la triple condition que la variété soit distincte, stable et suffisamment homogène.»

    Donc en Europe, pour pouvoir être commercialisées, les semences de la plupart des espèces cultivées doivent être contrôlées, certifiées et inscrites au catalogue des semences.

     

    Qu’est-ce qu’une nouvelle variété de plantes ?

    Disons les choses simplement : il s’agit de plantes génétiquement modifiées, des hybrides censés être plus résistants, offrir un meilleur rendement… Bien souvent ces hybrides sont clonés les uns avec les autres et inscrits comme étant une nouvelle semence, ce qui donne l’illusion d’un grand nombre de variétés. Quid des variétés traditionnelles en faveur de nouvelles variétés sous la coupe des grandes industries céréalières affiliées à des groupes tels que Monsanto qui ont la main mise sur ces semences. Il faut avoir conscience que 99 % des variétés cultivées par les agriculteurs sont des variétés protégées.

     

    Qu’est-ce que cela implique pour la biodiversité ?

    Ressemer sa récolte entraîne des adaptations dans l'espèce végétale, et favorise la biodiversité. En effet les plantes s’adaptent naturellement au sol, au climat, aux conditions locales et de nouveaux caractères apparaissent spontanément pour résister aux diverses agressions auxquelles elles sont sujettes. La nature est bien faite et s’adapte toujours pour le mieux-être et la sauvegarde de la plante. Cela permet également de réduire les pesticides et les engrais.  A l'inverse, les semenciers adaptent les plantes aux mêmes engrais et pesticides. Ils tendraient donc plutôt à créer de l'uniformité dans les plantes, où qu'elles soient cultivées. 

    Aujourd’hui la biodiversité est menacée parce qu’on nous impose un nombre limité de semences. En effet, un document de la FAO  (Food And Agriculture Organization) fait le constat alarmant de cette perte de biodiversité dans le monde : Plus de 90% des variétés agricoles ont disparu des champs et 75% de la nourriture provient de seulement une vingtaine d’espèce alors qu'il existe des milliers d'espèces alimentaires sur la planète.

    La biodiversité alimentaire a été conservée de façon vivante dans les champs des paysans pendant des milliers d'années. Il est aberrant aujourd’hui d’entendre dire qu’alors qu'on a confisqué et congelé des centaines de variétés anciennes, que sans la technique moderne, on ne pourrait pas les sauvegarder.

     

    Peut-on cultiver, donner ou vendre des variétés anciennes non inscrites au catalogue ?

    Vous pouvez les cultiver à titre personnel mais il vous est interdit de les échanger même à titre non onéreux, encore moins de les vendre. De même il vous est interdit de vendre ou de donner les semences radiées du catalogue.

     

    Kokopelli

    En 1999, est né Kokopelli, une association à but non lucratif. Le nom de Kokopelli fait référence au petit joueur de flûte bossu, symbole de fertilité, de joie, de fête, de longue vie chez les amérindiens depuis plus de 3000 ans. 

    Cette association lutte pour la Libération de la Semence et de l’Humus et la Protection de la Biodiversité alimentaire. Elle permet aussi à tous ceux qui sont intéressés par un jardinage respectueux de l’environnement de se donner discrètement les recettes des purins de plantes (ortie, prêle...) et d'autres ingrédients naturels et peu onéreux, sans se voir accuser de concurrence déloyale envers les multinationales comme Monsanto.

     

    Elle conserve plus de 2700 variétés de semences reproductibles. Elles sont ressemées selon les méthodes de nos grands-parents. L’association s’engage  à distribuer gratuitement des semences reproductibles aux paysans du Tiers-monde (Afrique, Amérique du sud, Asie, Europe de l’Est, etc.) pour qu’ils retrouvent une autonomie alimentaire. Elle s'attache aussi à l'information des citoyens sur des sujets aussi divers que les abus générés par les brevets sur les semences ou les pressions des groupes de pression sur les recherches concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM).

    Or Kokopelli dérange les semenciers. L’association vient d’être reléguée par la Cour de Justice de l’Union Européenne au rang de pirate de semences. Kokopelli devient hors la loi. Ce qui confirme le fait qu’en Europe, il n’est plus possible de vendre des semences anciennes, rares, originales. Seuls les produits standardisés, formatés, homogènes sont autorisés.

    https://www.youtube.com/watch?v=kJPcMYQf-xI

     

    La Cour de Justice de l’Union Européenne a confirmé le 12 juillet dernier l'interdiction de commercialiser les semences de variétés traditionnelles et diversifiées qui ne sont pas inscrites au catalogue officiel européen. Des associations comme Kokopelli ou Semailles se retrouvent dans l’illégalité: elles préservent et distribuent ces semences. Voici un article expliquant la situation en détail :

    http://www.initiativecitoyenne.be/article-la-cour-de-justice-europeenne-interdit-les-semences-traditionnelles-119272241.html

     

    Conclusion :

    Prétextant une sécurité et une efficacité accrue pour les agriculteurs, le lobby des semenciers a réussi à mettre en place une liste officielle des semences qui peuvent être vendues. Toute espèce non inscrite ne peut être commercialisée. Bien sûr, pour y figurer, il faut remplir des conditions très strictes, d’abord financières en payant un droit d’entrée et de maintien au catalogue, puis concernant la DHS (Distinction, Homogénéité et Stabilité). La variété doit être différente des autres existantes, avoir des plantes identiques et être suffisamment stable dans le temps.

    Et que retrouve-t-on dans ce catalogue ? Oh surprise, Une large majorité de semences hybrides F1 provenant des grosses firmes. En 2004, 96% des tomates du catalogue étaient des hybrides et 1% seulement des anciennes variétés (Source : analyse de Kokopelli)

    Le système est donc cadenassé et la biodiversité est fortement menacée.

     

     

    L’ère est à l’uniformisation, aux gros fruits et légumes, calibrés mais peu goûteux, venant d’un pays parfois lointain. Or nous avons tous des producteurs locaux qui se servent encore du bon vieux fumier comme engrais et qui nous offrent des légumes certes petits et biscornus mais avec de vrais saveurs. Le plaisir de manger des légumes de nos grands-mères, des espèces variées et goûteuses nous est aujourd’hui interdit…

    Pour les agriculteurs, le réensemencement de leurs propres semences sera interdit ou taxé d’ici peu. Nous perdons toute liberté petit à petit.

     

    Sources :

    Kokopelli  https://kokopelli-semences.fr/articles/catalogue_national

     

    Pour d'autres chroniques d’Olivier de Robert voici son site :

    http://www.olivierderobert.net/presentation.htm

     

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