• Carole Martinez Du Domaine des Murmures

    Voir l'image à l'échelle Dans ce XIIème siècle et bien des siècles plus tard encore, la femme n’avait pas le choix de sa destinée, elle devait accepter l’époux choisi par le père. La seule échappatoire pour certaines était la vie en recluse et c’est le choix de notre héroïne Esclarmonde. Devant l’autel, elle refuse l’union avec Lothaire et se mutile l’oreille pour montrer la force de sa volonté. Elle s’est promise à Dieu, et veut vivre recluse à jamais dans une petite cellule sans issue, une tombe pour une vivante afin de s'y consacrer à la prière et à la contemplation. Mais le destin d’Esclarmonde va changer brutalement et la renommée de celle que l’on appelle déjà « la Sainte » s’en trouver encore plus affirmée. En effet, la veille de son enfermement, elle fut abusée et le fruit de cette union violemment forcée naîtra dans l’obscur cachot. Un enfant chez la recluse, un enfant qui aura des stigmates imposées, les pèlerins affluent. La popularité de la Sainte s’étendra au-delà des frontières.  Mais dans la tête et dans le cœur d’Esclarmonde, ce petit être sans défense change bien des choses. Etre mère lui ouvre de nouveaux désirs, de nouvelles tendresses. Mais il lui faudra bientôt se séparer de son fils tant chéri. Notre héroïne prendra-t-elle une fois de plus son destin en main ? La suite du roman vous le dira.
    Ce roman se passe en Franche Comté dans le Doubs au cœur de la vallée de la Loue appelé aussi le Val d’amour. La Loue est considérée comme étant une des plus belles rivières d’Europe. Pourquoi cette région ? Comment l’auteure l’a-t-elle trouvée ? Pour ancrer son château sorti de ses rêveries, Carole Martinez cherchait une forêt escarpée avec une rivière en contrebas. Après des heures de recherche sur google maps, elle finit par trouver  cette superbe région. « Déjà, rien que le nom de la Loue est splendide, explique-t-elle. Et puis cette idée de la source de la Loue peinte par Courbet en lien avec l’Origine du monde. Comme je parle du féminin, cette Loue si féminine me convenait bien, il fallait que je pose mon château là ! »
    Ce conte médiéval est magnifique. J’ai pris énormément plaisir à le lire. En plus il se passe dans ma région et la façon de décrire l’endroit rend honneur à La Loue. Quelques figures du folklore régional sont également mentionnés et une page de la grande Histoire, celle des croisades menés par le germain Frédéric Barberousse abordée.  Mais plus que tout, c’est l’amour maternel qui est exploré dans ce conte. De la découverte de l’enfant à la toute-puissance du sentiment maternel, nous suivons les progressions sentimentales d’Esclarmonde.  Un livre que j’ai beaucoup aimé.

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