Ce roman est un peu complexe et pourtant pas sionnant. Nous sommes à Cuba. L’action se passe dans un bungalow en bois au bord de la plage dans l’attente de l’ouragan Katherine. Une famille vit là ensemble Chacun s’efforce de passer le temps comme il peut en attendant cet ouragan. Les souvenirs affluent, les fantômes se réveillent.  Les destins se croisent et c’est aussi un peu l’histoire contemporaine de Cuba que l’on côtoie. Mais soudain on se rend compte que Japhet, le plus jeune de la maisonnée a disparu et le bateau de fortune « le Mayflower » avec lui. Ce même bateau qui avait déjà emporté un membre de la famille par le passé. Le navigateur endormi, c’est lui, ce jeune homme qui souhaite fuir Cuba, profitant du calme avant la tempête, pour vivre une autre vie.

C’est un livre qui demande du temps pour être découvert et apprécié. Il faut le lire un peu comme un conte, se laisser séduire par les  personnages avec leur vécu, leur caractère, leurs désirs. C’est une galerie de portrait que nous offre l’auteur. On sent l’ambiance pesante de ces gens qui subissent la dictature et le navigateur endormi représente le vent de la liberté.