• Convection 1.0 - A weather timelapse movie

     

    Orage, pluie, brume, soleil, crépuscule, aurore, le ciel sous ses plus beaux apparats ! Une merveilleuse vidéo nous montrant combien nous sommes insignifiants. A voir sur grand écran !

    https://vimeo.com/10958712

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  • Zalipie village fleuri

     

    Il est traditionnel dans les pays de l’Europe centrale et de l’Europe de l’Est de peindre ou broder des motifs floraux très caractéristiques.

     

    Zalipie village fleuri

     

    Mais Zalipie petit village polonais est une véritable œuvre d’art. En effet les extérieurs et les intérieurs des maisons, les puits, les granges, étables… tout est finement peint.

     

    Zalipie village fleuri

     

    Les maisons étant faites en bois, les villageois utilisaient de la peinture au lait en mélangeant du lait, du blanc d’œufs, du sucre, des pigments naturels.

     

    Zalipie village fleuri

     

    C’est dans le courant du XIXème siècle que la tradition a commencé. Tous les ans, au printemps les maisons étaient passées intérieurement et extérieurement à la chaux, puis les jeunes filles et les femmes décoraient maisons et dépendances.

     

    Zalipie village fleuri

     

    Si cette idée était venue au début pour cacher la misère, les défauts des maisons, un concours de la plus jolie maison organisé par la municipalité en 1948 a très vite fait prospérer l’idée. Et c’est aujourd’hui une véritable attraction touristique.

     

    Zalipie village fleuri

     

    Zalipie village fleuri

     

    Zalipie village fleuri

     

    Pour une vue générale du village

    https://www.youtube.com/watch?v=IZq5fKC-WzE

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  • Jean GIONO  - Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix (extrait)

     

    Giono, pacifiste convaincu, nous livre une réflexion morale contre le militarisme, la guerre, l’Etat prétendu démocratique mais tellement totalitaire, l’enfermement de l’Etre humain.  Car l’homme s’enferme dans son culte pour la consommation, la vitesse, le présumé progrès, la technologie… bref dans l’artificiel. Cet artificiel qui entraîne misère et famine dans le monde.  Et la guerre n’a jamais libéré personne. Au contraire elle déstabilise des régions entières du monde, elle appelle à la haine, à la contre-offensive… elle n’enrichit que les marchands d’armes mais réduit à la misère la plus totale des millions d’individus qui n’ont rien demandé sinon une vie de paix et de justice. 

    Il nous semble que cette lettre a été écrite de nos jours, elle est plus actuelle que jamais.

     

    16 août 1938

    « Je n’aime pas la guerre. Je n’aime aucune sorte de guerre. Ce n’est pas par sentimentalité. Je suis resté quarante-deux jours devant le fort de Vaux et il est difficile de m’intéresser à un cadavre désormais. Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut : c’est un fait. Je déteste la guerre. Je refuse la guerre pour la simple raison que la guerre est inutile. Oui, ce simple petit mot. Je n’ai pas d’imagination. Pas horrible ; non, inutile, simplement. Ce qui me frappe dans la guerre ce n’est pas son horreur : c’est son inutilité. Vous me direz que cette inutilité précisément est horrible. Oui, mais par surcroît. Il est impossible d’expliquer l’horreur de quarante-deux jours d’attaque devant Verdun à des hommes qui, nés après la bataille, sont maintenant dans la faiblesse et dans la force de la jeunesse. Y réussirait-on qu’il y a pour ces hommes neufs une sorte d’attrait dans l’horreur en raison même de leur force physique et de leur faiblesse. Je parle de la majorité. Il y a toujours, évidemment, une minorité qui fait son compte et qu’il est inutile d’instruire. La majorité est attirée par l’horreur ; elle se sent capable d’y vivre et d’y mourir comme les autres ; elle n’est pas fâchée qu’on la force à en donner la preuve. Il n’y a pas d’autre vraie raison à la continuelle acceptation de ce qu’après on appelle le martyre et le sacrifice. Vous ne pouvez pas leur prouver l’horreur. Vous n’avez plus rien à votre disposition que votre parole : vos amis qui ont été tués à côté de vous n’étaient pas les amis de ceux à qui vous parlez ; la monstrueuse magie qui transformait ces affections vivantes en pourriture, ils ne peuvent pas la connaître ; le massacre des corps et la laideur des mutilations se sont dispersés depuis vingt ans et se sont perdus silencieusement au fond de vingt années d’accouchements journaliers d’enfants frais, neufs, entiers, et parfaitement beaux. À la fin des guerres il y a un mutilé de la face, un manchot, un boiteux, un gazé par dix hommes ; vingt ans après il n’y en a plus qu’un par deux cents hommes ; on ne les voit plus ; ils ne sont plus des preuves. L’horreur s’efface. Et j’ajoute que malgré toute cette horreur, si la guerre était utile il serait juste de l’accepter. Mais la guerre est inutile et son inutilité est évidente. L’inutilité de toutes les guerres est évidente. Qu’elles soient défensives, offensives, civiles, pour la paix, le droit pour la liberté, toutes les guerres sont inutiles. La succession des guerres dans l’histoire prouve bien qu’elles n’ont jamais conclu puisqu’il a fallu recommencer les guerres. La guerre de 1914 a d’abord été pour nous, Français, une guerre défensive. Nous sommes-nous défendus ? Non, nous sommes au même point qu’avant. Elle devait être ensuite la guerre du droit. A-t-elle créé le droit ? Non, nous avons vécu depuis des temps pareillement injustes. Elle devait être la dernière des guerres ; elle était la guerre à tuer la guerre. L’a-t-elle fait ? Non. On nous prépare de nouvelles guerres ; elle n’a pas tué la guerre ; elle n’a tué que des hommes inutilement. La guerre d’Espagne n’est pas encore finie qu’on aperçoit déjà son évidente inutilité. Je consens à faire n’importe quel travail utile, même au péril de ma vie. Je refuse tout ce qui est inutile et en premier lieu la guerre car son inutilité est aussi claire que le soleil.

    […]

    L’intelligence est de se retirer du mal.

     

    1. Délices de la pauvreté

    Je vous écris cette lettre surtout pour mettre vos tourments en face des délices de la pauvreté. Il y a une mesure de l’homme à laquelle il faut constamment répondre.

     

    Le chou bouilli dans une simple eau salée donne une soupe claire qui ne contente pas totalement. Si c’est tout ce que l’on a à manger, on est obligé d’imaginer le surplus ou de se fabriquer des raisons de contentement ; chaque fois, au détriment des vraies raisons de vivre. Un jarret de porc salé dans la soupe de chou blanc commence à fournir déjà assez de matière. Surtout si c’est un jarret un peu rose, avec d’onctueuses petites mottes de gluant dans les jointures. Quelques pommes de terre fournissent à la soupe une épaisseur qui non seulement satisfait l’appétit mais encore permet au goût de rester plus longtemps sur la langue. Nous ne sommes pas loin de la perfection. Peut-être un petit morceau de lard maigre. Et si nous voulons pousser cette perfection jusqu’à ses limites les plus extrêmes, de quoi contenter l’homme le plus aristocrate, quelques carottes, un poireau, deux coques d’oignon, trois grains de genièvre, composeront à notre pauvreté les plus riches arrière-goûts, presque des aliments de rêve ; une possession de grands civilisés. La civilisation c’est la possession du monde ; l’art d’en jouir ; c’est une union avec le monde de plus en plus intime où des couteaux très aiguisés tranchent en de brusques joies vos veines et vos artères pour en aboucher la coupure aux veines et aux artères du monde et vous mélanger avec lui. […] Les paysans du monde entier savent faire sept mille sortes de saucisses. C’est être riche que de les posséder toutes dans son saloir. Mais il est impossible de les mettre toutes dans votre soupe ; même pas en petites rondelles : ce ne serait pas bon. Et même si ce devait être bon, au bout de tout le trafic qu’il vous faudrait mener pour les dépendre et en couper des morceaux, vous auriez perdu l’appétit sans lequel rien ne compte. Il est donc inutile de travailler à les posséder toutes.

     

    La pauvreté c’est l’état de mesure. Tout est à la portée de vos mains. Vivre est facile. Vous n’avez à en demander la permission à personne. L’état est une construction de règles qui créent artificiellement la permission de vivre et donnent à certains hommes le droit d’en disposer. En vérité, nul n’a le droit de disposer de la vie d’un homme. Donner sa vie à l’Etat c’est sacrifier le naturel à l’artificiel. C’est pourquoi il faut toujours qu’on vous y oblige. Un État, s’il est supérieurement savant en mensonge pourra peut-être réussir une mobilisation générale sans gendarmes, mais je le défie de poursuivre une guerre sans gendarmes car, plus la guerre est dure, plus les lois naturelles de l’homme s’insurgent contre les lois artificielles de l’État. La force de l’État c’est sa monnaie. La monnaie donne à l’État la force des droits sur votre vie. Mais c’est vous qui donnez la force à la monnaie ; en acceptant de vous en servir. Or, vous êtes humainement libre de ne pas vous en servir : votre travail produit tout ce qui est directement nécessaire à la vie. Vous pouvez manger sans monnaie, être à  l’abri sans monnaie, assurer tous les avenirs sans monnaie, continuer la civilisation de l’homme sans monnaie. Il vous suffit donc de vouloir pour être les maîtres de l’État. Ce que le social appelle la pauvreté est pour vous la mesure. Vous êtes les derniers actuellement à pouvoir vivre noblement avec elle. Et cela vous donne une telle puissance que si vous acceptez enfin de vivre dans la mesure de l’homme, tout autour de vous prendra la mesure de l’homme. L’État deviendra ce qu’il doit être, notre serviteur et non notre maître. Vous aurez délivré le monde sans batailles. Vous aurez changé tout le sens de l’humanité, vous lui aurez donné plus de liberté, plus de joie, plus de vérité, que n’ont jamais pu lui donner toutes les révolutions de tous les temps mises ensemble.

     

    1. Une révolution individuelle

    Car, c’est la grande révolution. Et vous pouvez y employer sans remords tous vos désirs de violence et de cruauté. Ils sont ici légitimes ; ils n’ont à s’exercer que contre vous-même. C’est la grande révolution de la noblesse et de l’honneur. Vous seuls en êtes encore capables. D’abord, parce que vous êtes restés des hommes purs malgré l’état d’esclavage dans lequel la monnaie essaie de vous retenir et aussi parce que votre travail est le seul qui puisse se libérer avec aisance des sujétions sociales. Il n’est pas possible qu’un ouvrier des temps modernes puisse se libérer du social : le social le nourrit. Vous pouvez vous libérer aisément du social parce que vous êtes les maîtres de votre nourriture et de la nourriture de tous les hommes. Votre libération entraînera la libération de tous.

     

    C’est une révolution d’âmes. Mais elle s’inscrira sur le visage du monde en marques matérielles formidables. Je veux dire que votre beauté sera marquée sur la terre comme la laideur est maintenant marquée sur la terre. Je veux dire que ceux qui traversent par exemple tout un grand pays en avion ne le reconnaîtront plus, ni dans sa forme, ni dans sa couleur, ni dans son odeur, quand vous aurez accompli votre vrai travail d’homme. […]

     

    Engagez-vous dans la croisade de la pauvreté contre la richesse de guerre. Vos plus beaux chevaliers de bataille sont vos chevaux de labour, vos charges héroïques se font pas à pas dans les sillons. Votre bouclier a la rondeur de toute la terre.

     

    Se guérir de la peste n’est pas retourner en arrière, c’est revenir à la santé. C’est se retirer du mal. L’intelligence est de se retirer du mal.

    Source : http://www.deslettres.fr/

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  • Dechen

     

    Un jeune moine bouddhiste, Dechen, tombe en amour pour une fleur. Il la soigne, la regarde grandir. Mais un jour de tempête, la voyant bien malmenée par les vents, il croit la protéger en la mettant en pot. Il a beau l’entourer de tous ses soins, la fleur finit pas faner. Et rien ne peut éviter la vie de s’écouler de façon immuable. Dès lors qu’il aura appris à laisser les choses se faire naturellement, à accepter ce que donne la vie, Dechen aura compris l’essentiel de l’existence.

     

    https://vimeo.com/42842952

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  • L'harmonie - Citation en image de Carlos Fuentes

     

    L'Orgue Deloye-Hartman de la Basilique St Pierre de Luxeuil-Les-bains (70)

    http://orguesfrance.com/LuxeuilBasiliqueStPierre.html

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