• oiseau dans le ciel
     

    Ce que j’aime les nuages. Je m’imagine planant parmi eux au gré du vent, aérienne, légère. Quel plaisir, quel délice.  Et pour accompagner cette merveilleuse vidéo, on ne pouvait pas trouver mieux que les vers de Léon Dierx

    Les nuages

    Couché sur le dos, dans le vert gazon,

    Je me baigne d'ombre et de quiétude.

    Mes yeux ont enfin perdu l'habitude

    Du spectacle humain qui clôt la prison

    Du vieil horizon.

     

    Là-bas, sur mon front passent les nuages.

    Qu'ils sont beaux, mon âme ! et qu'ils sont légers,

    Ces lointains amis des calmes bergers !

    S'en vont-ils portant de divins messages,

    Ces blancs messagers ?

     

    Comme ils glissent vite ! - Et je pense aux femmes

    Dont la vague image en nous flotte et fuit.

    Le vent amoureux qui de près les suit

    Disperse ou confond leurs fluides trames ;

    On dirait des âmes !

     

    Rassemblant l'essor des désirs épars,

    Ivre du céleste et dernier voyage,

    À quelque âme errante unie au passage,

    Mon âme ! Là-haut, tu me fuis, tu pars

    Comme un blanc nuage !

                                                                  Léon Dierx

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=twerFCRk1hI&feature=youtu.be

     

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    Une tendre vidéo animalière prise au Kalahari où l’on peut admirer ses veilleurs que sont les suricates. Quelques minutes de douceur.

     

    https://vimeo.com/31015540

    Kalahari Meerkats from The Trail To Anywhere on Vimeo.


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  • comet-west
     
     

     

          Un jour, il n’y a pas très longtemps, apparut dans le ciel un objet brillant comme une grosse étoile. Cet objet descendit lentement vers la terre. Au crépuscule il était comme un soleil rouge au-dessus des arbres. Une longue chevelure de feu traînait derrière lui : c’était une comète. Cette comète, traversant la nuit, incendia le pays. L’aube se leva sur une terre en cendres peuplée d’arbres noirs, et le peuple connut la misère.

         Dans ce pays, en ce temps-là, vivait un homme qu’on appelait le Veilleur, car ses yeux étaient toujours grands ouverts, toujours émerveillés. Il avait l’air d’être perpétuellement étonné d’être vivant. Quand vint la misère, lui seul, dans son village ravagé, refusa de désespérer.

         — Il faut vivre, et vivre, et vivre, disait-il aux moribonds.

         Mais comment leur redonner force et courage ?

      

         Il s’en alla un beau matin demander conseil à un vieil aveugle qui vivait seul, dans une grotte de la montagne. Au crépuscule le voici devant lui. L’homme vénérable dit ceci :

         — Celui qui parviendra à pêcher la perle d’émeraude cachée au fond du lac le plus profond des montagnes de Jade, celui-là pourra aider les hommes. Mais les montagnes de Jade sont très lointaines, la route est dangereuse, et la perle d’émeraude est gardée par une énorme araignée noire qui a tendu sa toile sur l’eau du lac.

         Le Veilleur écoute, les yeux écarquillés. Le vieil aveugle se gratte la barbe et dit encore :

         — Celui qui veut atteindre l’émeraude doit d’abord passer par le plateau des fleurs vénéneuses pour y conquérir l’aiguillon d’or de la reine des guêpes. Car cet aiguillon est la seule arme capable de tuer l’araignée noire.

         Le Veilleur n’y réfléchit pas longtemps. Avant même que l’aveugle ait fini de hocher la tête, il est parti à la conquête de la perle d’émeraude.

        

         Il marche de longues semaines. Un jour, traversant une forêt profonde, il entend un grand cri dans le feuillage. Une plume noire tombe sur son visage. Il lève la tête et voit une bataille d’oiseaux : un épervier plante son bec crochu dans la gorge d’un corbeau qui se débat sans espoir. Le Veilleur lance son bâton à travers les branches. L’épervier s’envole dans un grand froissement d’ailes. Le blessé descend, lentement, se pose sur l’épaule de l’homme qui entend alors ces mots dans sa tête : « Si tu as besoin de moi, un jour, appelle. Je viendrai. » Il se retourne vivement, le corbeau a disparu.

         Le Veilleur poursuit son chemin difficile. À grand-peine il sort de la forêt et découvre à l’horizon une haute montagne, dont le sommet est plat comme une table. À travers les broussailles, les buissons épineux, il grimpe trois jours et trois nuits. Il parvient enfin au sommet, les vêtements en lambeaux,  les pieds et les mains en sang.  Un  champ  de  fleurs  vénéneuses, nocturnes et rouges, s’étend devant lui, sous le soleil pâle. Au milieu du plateau se dresse un arbre mort. Sur la plus haute branche il aperçoit un magnifique nid de guêpes. « Comment l’atteindre, se dit le Veilleur. C’est maintenant que le corbeau me serait utile. » À peine a-t-il pensé ces mots qu’une nuée noire apparaît à l’horizon. Des milliers de corbeaux viennent à lui. Ils se mettent à tourbillonner autour de l’arbre mort, si vite qu’ils font dans le ciel une immense roue noire. Au centre de cette roue noire les guêpes affolées sont comme une poussière dorée.

         Le Veilleur, debout dans les fleurs rouges, regarde et s’émerveille. Un corbeau, enfin, vient se poser sur son épaule. Il tient dans son bec un aiguillon d’or. L’homme le prend, délicatement, et le contemple. Quand il relève la tête, les oiseaux déjà s’éloignent dans le ciel. La nuée de guêpes part à la dérive parmi les fleurs. Le Veilleur s’en va.

        

         Il parvient à la montagne de Jade après neuf jours et neuf nuits de marche. Il franchit des précipices, escalade des rocs vertigineux. Le voici au sommet, au bord du lac. À la surface tout à coup bouillonnante apparaît une gigantesque araignée noire. Ses gros yeux bombés, impassibles, regardent le Veilleur. Ses longues pattes maigres, velues, se posent en grinçant sur la rive. Des rochers s’écroulent dans l’eau, en avalanche. Le Veilleur tient fort, dans sa main, l’aiguillon d’or de la reine des guêpes. La gueule du monstre se dresse lentement vers lui. De toutes ses forces, il enfonce son arme étincelante dans l’œil énorme. L’araignée noire, prise d’épouvantables convulsions, recule, dégringole à flanc de montagne, se déchire parmi les rochers, disparaît au fond d’un précipice.

         Alors le Veilleur plonge dans le lac. Il descend infiniment dans l’eau glacée. Au fond, il voit briller enfin la perle d’émeraude. Il la saisit. Il la met dans sa bouche. Il remonte au soleil. Il tombe sur le rivage, à bout de forces. Il s’endort.

        

         Quand il se réveille, il se dresse sur la montagne et s’en va. Les rocs tremblent sous ses pieds. Il est devenu un géant. De sa bouche jaillissent des sources. Dans l’empreinte de ses pas poussent des prairies et des champs de blé sous la caresse de sa main. Il est maintenant un de ces grands vivants bienfaisants qui aident la Terre à vivre.

    Henri Gougaud

    L’Arbre à Soleils

     

    Vosges

     

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    La petite dernière de l’ESMA ; et c’est vraiment mon coup de cœur de l’année. Je suis tombée en amour pour cette animation.

    Une mamy et sa petite fille, mais pas n’importe quelle mamy, une mamy biker qui entraîne sa petite fille dans son monde psychédélique où l’on croise entre autre les Beatles, les ZZ Top, Jimmy Hendrix, pour un parcours initiatique qui lui permet de transmettre ce qu’elle aime, ses valeurs… J’imagine que si Janis Joplin avait vécu, elle aurait pu être cette mamy-là.

     Réalisateurs : Laura BOUQUET, Raphaël CHRISTIEN, Clotilde GILLARDEAU, Matthieu LAILLER, Mélodie Mouton, Romain MACE

    Musique : Clément AMBIT, Philippe MIRAS, Olivier MOLINA, Bertrand FRITSCH

    Son : José Vicente & Yoann Poncet – Studio des aviateurs

     

    https://www.youtube.com/watch?v=-usciq-07fM&feature=em-subs_digest-g

     


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    Il y a fête au dehors :

    On dit que c’est Noël et qu’un enfant est venu

    Qui doit sauver les hommes.

     

    Quels hommes ?

     

    Je souris,

    Et le bonheur de dehors vient mourir contre ma peau noire…

     

    Depuis quand est-il né cet enfant sauveur

    Et vient-il pour délivrer tous les hommes

     

    Il y a des contes très beaux,

    Des mythes merveilleux ;

    Mais j’ai faim,

    Mais j’ai froid,

    Mais j’ai soif,

    Et la joie du dehors ne fait que heurter ma fatigue

    Et blesser ma peau  noire…

     

    Viendra-t-il jamais un enfant,

    Un enfant capable de sauver les hommes à peau noire ?

     

                                                                   Régnor Charles BERNARD (Nègre)

     

    poésie fête
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