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    Il y a très longtemps, au Japon, vivait un tailleur de voiles solitaire appelé Osamu. Sa maison se trouvait loin au-dessus de la mer, sur le sommet d’une colline. C’est là qu’il tissait ses voiles en regardant les marais salants où s’ébattaient des grues. Tout en cousant et filant, il se disait souvent :
    « Comme les grues sont belles. De tous les oiseaux, ce sont elles qui ressemblent le plus aux voiles des bateaux. Le vent gonfle leurs ailes. »
    Toute sa vie Osamu avait souhaité rencontrer une femme qui le réconforte lors des longues heures passées à tisser. Mais il ne possédait pas grand-chose d’autre qu’une marmite et une théière, et ses chances de trouver une épouse étaient bien minces.
    Vint l’automne, la saison des orages. Les feuilles tombaient sur le porche de la maison. Une nuit, alors que le vent hurlait, Osamu entendit frapper à sa porte. Curieux, il alla voir, et découvrit une grande grue, assommée et immobile.
    « Pauvre bête ! » s’écria-t-il à genoux. Osamu replia doucement les ailes froissées et la transporta chez lui. Comme elle était légère ! Et fragile ! Stupéfait, il réchauffa le bel oiseau auprès du feu, lui lissant les plumes. Bientôt, elle ouvrit des yeux noirs et brillants. Pendant trois jours, Osamu la soigna. Puis, il la vit s’envoler.
    Le temps passa et, une nuit, une grande tempête éclata en mer. À travers la pluie battante, Osamu entendit frapper à sa porte.
    « Qui est-ce ? » demanda-t-il. Une belle jeune femme le dévisagea, de ses yeux noirs et brillants.
    « Qui es-tu ? » dit-il, surpris.
    « Laisse-moi entrer ! » implora la jeune femme, grelottante dans ses vêtements mouillés.
    « Oh ! Pardonne-moi. Entre, je t’en prie. » Et Osamu s’inclina à genoux tandis qu’elle avançait. Jamais de toute sa vie il n’avait approché une aussi jolie jeune femme.
    Osamu servit du riz et du thé à la jeune femme, et un petit morceau de ce précieux poisson que lui avaient donné les pêcheurs. Elle s’arrêta de grelotter. Ils étaient à genoux, l’un à côté de l’autre. La flamme de la lampe vacilla. Il finit par retrouver ses mots. Comment était-elle arrivée chez lui ? Où se trouvait sa famille ? D’où venait-elle ? Osamu lui posa beaucoup de questions, mais tout ce que la jeune femme voulut bien lui dire, c’était qu’elle s’appelait Yukiko.
    Le temps passa. Dehors, le gel couvrit les branches noires, et Yukiko était toujours là. Osamu n’osait rêver qu’elle reste. Et il avait peur de lui demander de l’épouser. Il était si pauvre… Tandis que les jours passaient, l’amour grandit entre eux. Sans un mot, Yukiko devint sa femme.
    Mais Osamu restait un pauvre tailleur de voiles. Et arriva le moment où dans la petite maison au-dessus des marais, il n’y eut plus assez de nourriture pour eux deux. Yukiko s’en rendit compte. Elle dit à son mari : « Je vais te tisser une voile magique, que tu pourras aller vendre au village en bas. »
    « Tu peux tisser une voile magique ? »
    Elle poussa le paravent à travers la chambre, pour cacher le métier à tisser qui se trouvait près de la fenêtre. « Oui, mais promets-moi de ne jamais me regarder travailler », dit-elle.
    « Pourquoi ? » demanda Osamu.
    « Promets-moi », insista Yukiko.
    Et Osamu promit.
    Yukiko se mit au travail. Osamu entendait la navette glisser et le métier à tisser basculer. Les heures passaient. La nuit tombait. Osamu s’endormit. À l’aube, Yukiko travaillait toujours derrière le paravent. Lorsqu’enfin elle réapparut, Yukiko semblait très fatiguée. « C’est normal », se dit Osamu. « Elle a travaillé toute la nuit. »
    Mais lorsque Yukiko lui mit la voile dans les bras, il oublia tout. Bien qu’extrêmement solide, la voile ne pesait presque rien. Un souffle venu de très loin s’échappait d’entre ses plis. Osamu écouta de plus près. Il écarquilla les yeux. Yukiko avait tissé du vent ! Osamu courut jusqu’au port avec la voile magique. Il la montra à tous et en reçut assez d’or pour vivre une demi-année ! Fou de joie, il se précipita chez lui. Yukiko souriait.
    Le temps passa. Et arriva le printemps. La pluie tomba, les marais reverdirent. Et les grues furent de retour. À la fin du printemps, l’or avait disparu. Osama et Yukiko eurent faim une nouvelle fois. Et Osama dit : « Yukiko, tu devais tisser une autre voile magique. »
    « Oh, mon homme, je ne pourrais pas », répondit-elle. « Ça m’épuise, de tisser des voiles pareilles. Ça me fait peur. »
    « Mais, femme, je t’en prie ! Une de plus ! Je ne t’en demanderai pas d’autre ! » insista Osamu.
    Yukiko l’aimait.
    « Ne regarde pas », dit-elle. Et elle disparut derrière le paravent.
    Une journée entière s’écoula.
    « Yukiko ! » appela Osamu. « Veux-tu de l’eau ? Ou du riz ? » Pour seule réponse, il entendit le balancement du métier à tisser.
    À la fin du deuxième jour, Yukiko réapparut, épuisée, tenant une seconde voile. Plus belle que la première, elle aussi haussait comme le vent. Ne pensant qu’à l’or, Osamu courut au village vendre la voile. Tout le monde louait son talent, car il n’avait dit à personne que c’était Yukiko qui avait tissé ces voiles. Il reçut assez d’or pour vivre six longs mois.
    Le temps passa. Et revint l’automne, la saison des tempêtes. Les grues, dans les marais, grandissaient. Elles ébouriffaient leurs plumes parmi les joncs et les feuilles.Un jour, alors qu’Osamu se trouvait au village, arriva un gros navire marchand. Un grand capitaine en sortit. C’était un riche commerçant. Le capitaine questionna les pêcheurs dans le port, et tous lui indiquèrent Osamu.
    « J’ai longtemps navigué pour te trouver, Osamu », dit le capitaine. « Je veux que tu tisses une voile magique pour mon bateau. »
    Osamu pensa à Yukiko et à la promesse qu’il lui avait faite. « Je ne peux pas », répondit-il. « Je n’en réaliserai pas d’autre. »
    Le capitaine éclata de rire. « Allons, Osamu, je te donnerai assez d’or pour que tu ne doives plus jamais travailler ! »
    De l’or pour une vie entière...,se dit Osamu. Il courut à la maison. « Yukiko ! Il y a un homme au port qui nous donnera de l’or pour une vie entière... si tu tisses une autre voile. »
    La crainte saisit Yukiko. « Non, Osamu, je suis désolée ! »
    « Yukiko ! De l’or pour toute une vie ! Tu comprends ? Nous n’aurons plus jamais faim. »
    Mais ces voiles, Osamu, elles me coûtent si cher. Elles me prennent le meilleur de moi-même.
    Osamu fronça les sourcils. « Yukiko, tu es ma femme ! » dit-il d’une voix sourde. « Tu dois m’obéir ! » Yukiko se mit à gémir. « Bien », fit-elle en tremblant, « mais promets-moi de ne pas regarder. »
    « Je te le promets ! Vas-y ! Tisse-moi cette voile ! »
    Yukiko poussa le paravent à travers la pièce et disparut. Osamu sortit de la maison. Il regardait le navire à l’ancre dans le port. Une journée s’écoula. Puis une autre. Yukiko travaillait toujours. Un troisième jour passa. Elle n’avait jamais travaillé aussi longtemps. Mais que fait-elle ? se demanda Osamu.
    « Yukiko ! » appela-t-il. « Veux-tu du thé ? Du riz ? » Mais elle ne répondit pas. Pourquoi, se demandait Osamu, Yukiko serait-elle la seule à savoir glisser des voiles magiques ? Pourquoi n’apprendrais-je pas, moi aussi, comment tisser le vent ? Je pourrais réaliser de nombreuses voiles, et épargner à Yukiko le travail dont elle ne veut plus. Il pouvait entendre glisser la navette et basculer le métier à tisser. « Yukiko ! Réponds-moi ! »
    Incapable de se maîtriser plus longtemps, Osamu contourna le paravent. Un long bec se balança devant lui. Des yeux noirs et tristes le dévisageaient. C’était la grue qu’il avait recueillie et soignée.
    « Yukiko ! »
    L’oiseau tissait ses propres plumes. Blanches et mêlées de vent, elles formaient une voile tremblante.
    « Yukiko ! » cria Osamu. Mais, pour seule réponse, la femme oiseau fit un bruit étouffé, comme le ronronnement d’un chat dans les roseaux. Alors, elle ouvrit ses ailes abîmées, se glissa par la fenêtre et s’envola. Osamu ne la revit jamais. Il tissa de simples voiles jusqu’à la fin de ses jours, là, à sa fenêtre, en regardant les marais et les grues. Et chaque automne, à la saison des orages, il attendait que quelqu’un frappe à sa porte.


    Odds Bodkin ; Gennadij Spirin
    La femme oiseau
    Paris, Éd. Casterman, 1998


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  • Mémoire de cheyenne portrait de John Stands In Timber
     

     

    Un véritable documentaire, que j’ai découvert grâce à un ami, sur la vie des derniers Cheyennes, sur leurs traditions, leurs grands hommes, leurs batailles… Ce livre est précieux car il nous raconte une vie disparue, étouffée, étranglée par l’homme blanc. Ce peuple fier réapprend son histoire aujourd’hui, réapprend à vivre fièrement ce qu’il est mais beaucoup de leur histoire a disparu avec la mémoire des anciens. Des documents, des témoignages de ce genre sont rares. John Stands In Timber ne voulait pas laisser perdre, mourir sa nation. Il tenait à faire un acte de transmission et s’est fait historien de son peuple. Ce livre est précieux, il contient le souvenir d’une nation. Je laisse à Jim Fergus nous partager son sentiment dans la préface qu’il a écrite lors de la réédition du livre.

     

    Préface à l'édition Française --  L'altérité de l'Autre

    C'est avec beaucoup d'humilité et un certain sentiment de repentir qu'un homme blanc tente d'écrire en toute honnêteté sur les Indiens d'Amérique du Nord.  Et, bien sûr, m'étant moi-même attelé à la tâche, je ne suis toujours pas sûr que ce soit possible. L'Histoire est presque toujours écrite par les vainqueurs plutôt que par les vaincus, et cela n'a jamais été aussi vrai que dans la version que l'homme blanc a donnée de l'"histoire" des Indiens. Car aucune culture ne peur relater avec exactitude la véritable histoire d'une autre culture sans "s'engager dans un acte hostile d'appropriation ou se contenter de donner une image d'elle-même en niant l'altérité de l'Autre», comme l'a dit un jour l'anthropologue américain Paul B. Armstrong. Sans l'ombre d'un doute, nous, "les Blancs",  avons déjà suffisamment dépossédé les Indiens d'Amérique du Nord pour ne pas leur dérober de surcroît leur histoire, leur "altérité".

    Voici bientôt trente ans que j'ai découvert De mémoire Cheyenne de John Stands in Timber. J'avais déjà perçu à l’époque, comme aujourd'hui en relisant cet ouvrage, qu'il est unique dans la littérature des Indiens des Plaines. Il s'agit, tant que cela puisse exister, du "véritable" récit du peuple cheyenne, écrit par un "historien" indien, c'est-à-dire un homme qui passa sa vie à écouter et à retranscrire avec fidélité les récits de ses ancêtres. Ils ont été nombreux à me parler de cette bataille, écrit Stands In Timber à propos d'un événement particulier. Il suffisait d'être attentif pour apprendre énormément de choses.

    John Stands In Timber appartenait à la dernière génération de ce peuple qui, déjà à travers ses parents et grands-parents, connut la longue et tragique transition les contraignant à passer d'un mode de vie libre et nomade à une vie de détention sur les réserves de l'homme blanc. Heureusement pour nous tous, à travers cet épreuve, Stands In Timber continua d'écouter. Ce faisant, il devint véritablement le gardien sacré de la mémoire tribale collective.

    Comme pour la plupart des peuples autochtones, l'histoire des Cheyennes s'est transmise oralement de génération en génération pendant des siècles.  Le premier Cheyenne qui a rencontré des chevaux les a aperçus alors qu'ils venaient s'abreuver au bord d'un lac, nous raconte l'auteur, dans une région qui fait aujourd'hui partie du Wyoming. On dit que le premier cheval capturé par notre peuple était gris et que la robe du deuxième était fauve. A travers sa langue magnifiquement rythmée et d'une apparente simplicité, nous entendons la douce voix d'une longue succession de conteurs cheyennes sur plus d'un millénaire. Ils racontent leurs histoires dans les grottes et les tipis, entourés de gens rassemblés autour du fe, histoires que les enfants écoutent, de douces flammes éclairant leur visage, et qu'ils raconteront à leurs propres enfants. Cette histoire, je l'ai souvent entendue raconter dans ma jeunesse, écrit John Stands In Timber.

    En même temps, contrairement aux récits inexacts de l'homme blanc, ce livre constitue bien plus qu'une narration linéaire du passé des Cheyennes; il constitue bien plus qu'une simple présentation des faits. Il est vrai que Stands In Timber raconte le migration et les batailles de sa tribu et fait revivre ses chefs, ses guerriers et ses hommes-médecine. Il évoque leurs amis et leurs ennemis, les trahisons, la violence et la souffrance. La vie et la mort. Mais il s'agit également d'une histoire vue à travers le prisme des rêves et des visions de son peuple, de ses mythes et de ses cérémonies, de ses chants et de ses danses, du jeûne et de la guérison, de son héros sacré Sweet Medicine et de son Pouvoir.

    Ce livre est un véritable monument de la littérature consacrée aux Indiens d'Amérique du Nord. Il nous offre la vision rare d'un monde que nous, les conquérants, commençons à peine à comprendre. Nous ne pourrions pas approcher de plus près l'altérité de l'Autre.

    Le plus remarquable, peut-être, est qu'il n'y a aucune trace d'amertume dans la voix de John Stands In Timber malgré tout ce que lui et les siens ont enduré.

                                                                        Jim FERGUS  Janvier 2006

                                                Auteur de  Milles femmes blanches

    et  La fille sauvage.

    Margot Liberty anthropologue était l’assistante et l’amie de John Stands In Timber, elle lui rend ce petit hommage.

    John Stands In Timber est décédé le 17 juin 1967, alors que son livre - de tous les accomplissements d'une longue existence, celui qu'il chérissait le plus - était sous presse.  Ceux d'entre nous qui ont travaillé avec lui pendant plus d'une décennie afin que cet ouvrage voie le jour ont été terriblement tristes d'apprendre qu'il ne pourrait pas le feuilleter.

    Homme des plus simples, et des plus grands, il repose désormais parmi les simples et les plus grands de sa tribu. Il aurait certainement apprécié que nous nous souvenions de lui en nous remémorant les paroles d'un de ses chants guerrier favoris : "Mes amis, seules les pierres restent sur la terre éternellement. Faites de votre mieux".  

    Margot Liberty.

     

     

    mémoire de Cheyenne-Indian-Chief

     

    Dans le prologue du livre, Fred Last Bull, le gardien des flèches sacrées nous raconte comment Sweet Medicine, grand sage, prophète, avait annoncé la débâcle de la nation Cheyenne, comment l’homme blanc allait l’étouffer, l’assimiler.

    Prologue.

    Ils seront puissants, forts et robustes. Ils voleront dans les airs et dans le ciel, ils creuseront la terre, ils l'assècheront et finiront par la tuer; Partout, ils feront mourir les arbres et l'herbe ; ils planteront leurs arbres et sèmeront leur herbe, mais la terre sera morte - de même que les arbres, l'herbe et les animaux d'antan. Ils approchent chaque jour un peu plus de cette issue fatale. Là-bas, à New York et dans les autres villes, la terre est déjà morte. Ici, nous avons de la chance. C'est agréable. C'est beau. L'air est pur. L'herbe de la Prairie pousse encore. Mais il en arrive tout le temps ; ils retournent la terre et la tuent. Ils sont de plus en plus nombreux et font de plus en plus d'enfants. C'est ce qu'Il disait.

     

    Il disait que les hommes blancs deviendraient si puissants, si forts, qu'ils pourraient capturer le tonnerre, cette électricité tombée du ciel, pour éclairer leur maisons. Peut-être même seraient-ils capables d'atteindre la lune et de s'en emparer, ou même les étoiles, du moins une ou deux. Mais peut-être ne peuvent-ils pas encore faire ça...

     

    Notre nourriture traditionnelle est bonne. La viande de bison, le gibier étaient bons. Ils nous rendaient forts. Ces vaches sont délicieuses à manger, moelleuses et tendres, mais elles ne valent pas la viande d'autrefois. Nos ancêtres vivaient vieux. Aujourd'hui, nous mangeons la nourriture de l'homme blanc et nous ne vivons plus aussi vieux  -soixante-dix ans, peut-être quatre-vingts, mais pas cent ans. Sweet Medicine nous a enseigné tout ça. Il disait que l'homme blanc était trop fort. Il disait que sa nourriture serait délicieuse, qu'après y avoir goûté nous en redemanderions et oublierions nos propres nourritures. Avant, nous mangions des merises et des prunelles, des navets sauvages et le miel des abeilles. Cette nouvelle nourriture est trop délicieuse. Nous y avons goûté et nous avons oublié... tout ce qu'Il disait est en train de se réaliser.

                                                                           Fred Last Bull

                                              Gardien des Flèches sacrées.

    Septembre 1957               

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    generosite1

     

    En lien avec une série d'articles passionnant d'un ami, j'ai trouvé que cette chanson illustrait bien son esprit à la fois libertaire, tolérant et sceptique. http://jpmcpocc.blogspot.fr/

     

     

    Ces deux jeunes artistes ont voulu redonner un nouvel essor, une nouvelle vision plus profonde de la déclaration des droits de l’homme qui devient sous leur impulsion inspirée, la déclaration des droits de l’âme.

    Préambule :

    Considérant que nous ne sommes pas que des corps

    Qu’il y a autant de lois physique auxquelles nous sommes soumis

    La faim le jour et le sommeil la nuit

    Que de lois mystiques auxquelles nous résistons

    La paix, l'unité, la justice, la compassion

    Rohan Houssein et Kalimat proclament la présente déclaration des droits de l'âme comme un idéal poétique commun.

    Article premier

    Les âmes naissent libres et égales en droit et dignité

    Liberté immaculée comme la robe du derviche habité

    Répandant ainsi parfum de rose sur la nuque de ce monde éhonté

    Article 2

    Les âmes sont dotées de talents et de qualités

    Bien plus précieux que tous les joyaux du présents et du passés, que chacun fasse en sorte que tout le monde puisse en profiter car c'est là le but de l'éducation en vérité !

    Article 3

    Les enfants sont à la fois justice et innocence

    Les guerres qui s’enlisent, ils n’y sont pour rien,

    Il est interdit que leurs âmes paisibles rejoignent la brise éternelle sous les effets du gaz sarin ! Et que vos âmes reposent en paix, petites mains, petits médecins des grands maux récompensés Par des nuits sans lendemain

    Article Foi

    Chacune a le droit et le devoir de rechercher personnellement la vérité de son époque. Aucune doctrine ou croyance ne saurait être imposée par la force, le sang ou le bloc. Toute âme a le droit de choisir pour elle-même la voie spirituelle qui lui semble juste de l'exprimer dans sa réalité tant qu'elle se garde de commettre des actes injustes.

    Article 5

    Si mes yeux sont les fenêtres de mon âme, je me dois en tant qu’homme ou femme ici-bas

    De les ouvrir afin de chasser le mauvais air des amalgames, renoncer à la lame tranchante de cette haine qui nous éloigne,

    Comme la caravane, unissez-vous dans ce désert, âmes ! Dressez le mât, sur ces routes océanes, ensemble humez le « rihan » ( parfum de plante, basilic ou myrte en arabe ) extrayez le sucre de la canne, et de la paix devenez artisanes et partisanes...

    Article 6

    Si mon âme a droit à la vie, l'amour et la connaissance. Alors nul ne peut l'empêcher d'élever sa conscience.

    Article 7

    Toute âme a le droit de circuler librement sur n’importe quels mers ou continents, tant qu’elle rayonne, carillonne et que son écho résonne au gré du vent.

    Article 8

    Toute âme devrait de considérer ses qualités comme les vitamines du corps de l'humanité. D'enrayer ses carences

    D'examiner sa conscience

    De répondre à l'urgence

    De guérir de la démence

    Considérer le don comme le fondement de la prospérité

    Afin que se réduisent les extrêmes de richesse et de pauvreté. L'amour et la justice comme ciment de la fraternité

    Afin que soit établit les bases de l'unité dans la diversité.

    Article 9

    Dans ce jardin universel, les âmes fleurissent, mûrissent et libèrent leurs saveurs, à tout promeneur qui en déguste le miel, les protéger des ouragans est essentiel.

    Article 10

    Tout âme est libre de choisir ce qu'elle écoute et ce qu'elle exprime tant qu'elle considère que parler des défauts des autres est un crime. !

    Article 11

    Toute âme est proue sculptée à l’avant d’un corps-navire, sur la route du soi le capitaine maintien la barre pour ne pas qu’il chavire.

    Article 12

    Je ne suis qu’un bout d’âme perdu à la recherche de sa grandeur Une étoile filante qui courent avec ses soeurs

    pour retisser le ciel déchiré par l’ignorance

    Un zeste d’amour qui parfume l’existence

    Une essence d’éternité qui attend la délivrance

    Article Divin

    Tu es l’âme de l’âme de l’univers et ton nom est amour, chaque jour je brandis arme de gratitude, sur le front blessé par l’orgueil je reviendrai vainqueur de ce combat pour l’humilité,

    Âme-soldat, habilitée, en tenue pour affronté l’ennemi en nous même, Alchimiste de mon cœur, préserve moi de la vanité, hé !

    Toi que j’Aime..."

    https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=85114404&v=N7MOutbK16g&feature=player_embedded&x-yt-ts=1422579428

     

     


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  • film-loop

    La terre tremble, les rochers se brisent, l'air s'adoucit et une végétation insolite s’installe laissant apercevoir un monde étrange. A voir sur grand écran.

    Réalisateurs : Julia Ceschino, Christelle Giboin, Abdelkader Nouar, Simon Renaud, Jean Teulières, Camille Vital

    Musique : Clément Osmont, Olivier Defradat

    Sound : José Vicente – Studio des aviateurs

    Film d'animation réalisé dans le cadre de la formation cinéma d'animation 3D de l'école ESMA (promo 2014).

     

    https://www.youtube.com/watch?v=wQhijMW1V1A

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  • Sans titre 1
     
     

     

    Cieux étoilées, cieux nuageux, de l’aube au crépuscule, le ciel canadien en timelapse nous est offert pour nous permettre de rêver. A voir en plein écran.

     

    http://vimeo.com/30716389

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