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    pesticide

    Ils sont ceux qui nous nourrissent. Mais les méthodes de culture, qu’on les incite à pratiquer, sèment la mort. La mort autour d’eux et la mort pour eux. Car le cancer, les maladies neurologiques frappent dans ce milieu et fortement. Mais quand l’argent est en jeu, lorsqu’une économie est menacée, les sourds deviennent légion. Car il ne faut pas parler, il ne faut pas dénoncer… les multinationales et leurs pesticides. Le sujet est tabou. Mais les agriculteurs commencent à avoir peur, ils commencent à se révolter. Lorsqu’on leur a offert tous ces produits homologués, ils ont fait confiance. Ils y ont cru. Cela semblait tellement miraculeux. Récolte plus grande, maladies et ravageurs vaincus… oui mais à quel prix ? Au prix de leur santé, de celle de leur proche et de celle des consommateurs. Et plus encore, la nature se révolte, les pesticides ont échoué.  Maladies et ravageurs font de la résistance. La terre nourrie d’engrais chimique mais malmenée s’est appauvrie. Rien ne se passe plus comme prévu.

    Pourtant le statut de maladie professionnelle leur est refusé, ce serait avoué l’inavouable : les pesticides sont dangereux. Et ça deviendrait un problème de santé publique et c’est inacceptable. Même les paysans pratiquent l’omerta : ils ont honte, ils craignent le rejet, ils subissent des intimidations, des pressions.

    Les multinationales agrochimiques se comportent comme  des mafieux. En réalité Monsanto, bayer et Cie sont des mafias prêtes à tout pour faire taire tous ceux qui s’opposent à eux.

    Il faut parler, se battre, alerter, c’est le seul moyen de réussir à faire prendre conscience des risques, c’est le seul moyen pour mettre les gouvernements face à leurs responsabilités.

    Il faut aussi encourager ses agriculteurs qui se sentent découragés. Depuis des décennies, la chimie a réponse à tout pour eux. Ils ne savent pas comment changer, ils ont peur aussi de se lancer dans l’inconnu, de s’engager dans une voie sans issue. L’agriculture bio n’est pas aidée de la même façon, n’est pas soutenu de la même façon et leur cahier des charges bien plus dur que celui de l’agriculture intensive. Aidons-les à dépasser leur peur.

    Ce reportage ne vous laissera pas indemne. Comme dit dans le film : « Nous devons arrêter de polluer la terre que nous transmettrons à nos enfants. »

    Je ne peux que conclure avec cette citation : « Aujourd'hui, on ne peut plus dire qu'on ne savait pas. Quelqu'un qui est mal informé, c'est quelqu'un qui s'en fout. »

    https://www.youtube.com/watch?v=AbUrDJP0AaY

    pesticide non merci
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  • ver de terre
     

    Aujourd’hui, nous nous rendons compte de la nécessité impérieuse de faire attention à ce qu’il se passe dans la terre. Or il y a dans nos terres un animal essentiel : le ver de terre. C’est l’allié incontournable du sol. Tous les engrais au monde ne remplaceront jamais le rôle du lombric pour la terre.

    Lorsque le jardinier laboure le jardin, il détruit les galeries des vers de terre et les vers eux-mêmes. Pourquoi ne pas faciliter le travail de l’animal ce qui serait bénéfique pour le potager ? En effet les galeries permettent une aération du sol que votre bêchage n’atteindra jamais mais aussi un drainage lors des grandes pluies.  Un jardin sans vers aura une terre durcie comme bétonnée et lourde sur laquelle l’eau va ruisseler et la terre finira par subir l’érosion. Un paillage de feuilles, de pelouse est une saine nourriture pour les vers qui aideront à leur décomposition. Cette même décomposition apportera des fertilisants, de l’humus au sol. Même les déjections des vers apportent des micro-organismes indispensables à la bonne santé des sols. Que ce soit dans le jardin ou sur toute la terre, les vers de terre aèrent les sols, permettent à l’eau de s’infiltrer, mangent les éléments en décomposition et fertilisent la terre.

    Attention aujourd’hui la population des vers est en très nette diminution. Hier nous trouvions jusqu’à 250 vers au m², aujourd’hui le nombre a chuté catastrophiquement et nous n’en n’avons plus que 50.

    N’oublions pas son importance dans la chaîne alimentaire, le vers est l’aliment de base de bien des espèces.

    Hormis le lombric, il y a une multitude d’autres vers, d’autres insectes qui œuvrent pour aider à la décomposition aussi bien de la matière végétale qu’animale. C’est un éternel renouvellement amenant l’équilibre au sol car sans eux la terre ressemblerait à un gigantesque charnier.

    L’intervention de l’homme met la terre en danger une fois de plus. Alors ayons tous conscience de l’utilité non du fait que le vers et ses insectes que le documentaire surnomme les intestins de la terre sont indispensables à un bon équilibre.

     

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_ZHqKuYpfl8

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  • 326879_GVBMZUNW3XLLR1G7O4RLQN6HXPCKKK_chaton-maman_H164312_L
     

     

    Je me rappelle avoir été bien étonnée lorsque je lus un jour une histoire qui commençait par ces mots : Du temps où les bêtes parlaient. Les bêtes m’ont toujours répondu lorsque je leur parlais, et je conversais plus facilement avec ma chatte qu’avec ma meilleure amie. Deux fois par an, cette chatte mettait au monde quatre ou cinq chatons.

        — Tu es déjà si maigre, lui disais-je, quand elle venait me chercher pour me les montrer, et te voilà avec une nouvelle famille à nourrir.

        — Je sais bien, me répondait-elle en miaulant. Mais c’est si bon d’être maman ! Tu ne peux pas comprendre. Quand je sens mes petits gorgés de lait, là, bien au chaud contre mon ventre, c’est comme si le soleil luisait au dedans de moi.

        Et elle les retournait pour me montrer combien leurs rayures étaient fines et régulières.

        — N’est-ce pas qu’ils sont gentils ? ajoutait-elle en leur léchant le museau.

        — Ce sont de vrais amours de chatons, j’en conviens. Mais que vais-je faire pour te trouver du lait ? Tu sais bien que notre chèvre est morte et que papa tire le diable par la queue depuis que maman est souvent malade.

        — Sois sans inquiétude, je me débrouillerai. J’ai découvert, dans une grange, de nouveaux nids de souris. Et puis, il y a toujours les grenouilles et même les crapauds.

        — Quoi ! tu mangerais un crapaud !

        — Oh ! je n’en suis pas encore là, reprit-elle en me voyant frémir.

        — En tout cas, tu ferais bien de les cacher, tes petits ; si mon père les découvre, il les noiera.

        — Il dit cela chaque fois, mais qui aurait le cœur de noyer de si beaux chatons !

        Et elle les léchait afin qu’ils deviennent si beaux que personne n’ait le cœur de les noyer.

        — D’ailleurs, je te les confie, ajouta-t-elle. Il ne peut rien leur arriver si tu es auprès d’eux. Je m’en vais chasser du côté de la grange.

        Hélas ! mon père se fâcha quand il découvrit les chatons :

        — Quoi ! Finaude veut donc se faire crever à élever des petits ! Elle est si maigre que la peau lui flotte sur les os, et nous n’avons plus de lait à lui donner. Elle ne pense vraiment qu’à peupler le monde de chats !

        Là-dessus, sans s’inquiéter de mes larmes, il enveloppe la nichée dans un mouchoir rouge dont il noue les quatre coins et le voilà parti. Je m’affalai sur une chaise, pleurant et me bouchant les oreilles. Il me semblait entendre les cris plaintifs sortant du mouchoir, tout le long de la route que suivait mon père. Quand il rentra, sa colère était tombée. Il avait la même figure que le jour où nous avions perdu notre chèvre. Je pleurais toujours et je remarquai qu’il se détournait pour cacher sa tristesse. Machinalement, il sortit le mouchoir de sa poche. Et comme il le portait à son front, il le rejeta avec horreur et sortit.

        — Mon Dieu ! que vais-je répondre à Finaude quand elle me demandera où sont ses petits ? Que vais-je lui répondre ?

        Je n’eus guère le temps d’y penser. Finaude venait de surgir dans la cuisine, la queue droite et vibrante, les poils trempés et collés au corps. Elle vint vers moi, ses yeux jaunes encore agrandis par l’angoisse. Elle savait tout : inutile de lui mentir. J’étais si émue que je ne pouvais articuler un mot. Finaude aussi du reste, semblait avoir perdu l’usage de la parole. Elle se frotta contre mes jambes, se dirigea vers la porte et me regarda avec des yeux suppliants. Elle refit plusieurs fois ce manège et je compris qu’elle me demandait de l’accompagner.

        Je saute dans mes sabots et me voici suivant la chatte à travers le jardin. Elle marche devant moi, la queue tendue à se rompre.

        — Vite, vite ! semble-t-elle répéter à chaque miaulement.

        Elle a bientôt dix, vingt, trente mètres d’avance. De temps en temps, elle se retourne, s’efforce de m’attendre ; mais folle d’énervement, elle ne peut tenir en place et repart de plus belle. Elle est déjà devant la rangée de saules qui borde la prairie que je suis encore au milieu du champ de trèfle. J’entre dans la prairie ; elle se met à courir. Je cours derrière elle ; en quelques bonds, elle gagne le bord de la Glune et disparaît.

        J’atteins à mon tour la rivière. Finaude, elle, a bondi sur une sorte d’îlot formé d’herbes aquatiques et de branches mortes entrelacées où ses petits se sont accrochés après avoir tourbillonné au-dessus du gouffre. Les pattes submergées, elle essaie vainement de les tirer de leur position critique.

        — Dépêche-toi, miaule-t-elle. Dépêche-toi, ils vivent encore !

        Je ne fais ni une ni deux ; j’enlève mes sabots et entre dans l’eau au risque de mouiller ma jupe. Je dégage les chatons du filet de branchettes où ils sont emprisonnés et les ramène, couverts de vase, sur la rive. Finaude se précipite, les lèche, s’applique à nettoyer leurs narines tandis que je les frotte avec de l’herbe sèche pour les réchauffer.

        — Si c’est permis, l’entends-je grommeler, de jeter à l’eau d’innocents chatons !

        — Allons, Finaude, calme-toi. Tu connais mon père. Il est colérique. Il a eu beaucoup de soucis ces derniers temps. Si tu avais pu le voir quand il est rentré, tu aurais pitié de lui.

        — Oui, mais il est heureux que j’aie entendu mes petits crier sur le chemin et que je l’aie suivi jusqu’ici.

        — Je suis sûre qu’il le regrette, va. Mais qu’allons-nous faire à présent ?

        Nous décidâmes que je rapporterais les petits dans mon tablier et que nous les cacherions dans le fenil où personne ne pénétrait plus depuis la mort de notre chèvre.

     

     

        C’est ainsi que durant trois semaines, je montai plusieurs fois par jour sur l’échelle du fenil pour bavarder avec Finaude. J’étais même parvenue à lui procurer un peu de lait, cadeau d’une voisine pour qui je faisais des courses.

        — Quand je pense, me disait la chatte, que j’ai failli perdre de pareils chatons ! Regarde-les et dis-moi si tu n’en as jamais vu de plus mignons.

        C’était vrai. Ils étaient adorables ! Ils grimpaient sur son dos, s’amusaient avec sa queue, mordillaient ses oreilles en lui contant toutes sortes de choses si douées et si tendres à écouter pour une maman. Tout en les caressant, j’essayais de faire admettre par Finaude un projet que je mûrissais depuis quelque temps. Mais elle était devenue si méfiante qu’il me fallut plus d’une semaine pour la persuader d’accepter.

        Mon père venait de liquider la note du médecin et il avait retrouvé sa bonne humeur. Cela le chagrinait pourtant de voir Finaude l’éviter. Elle ne venait plus, comme autrefois, s’endormir avec confiance sur ses genoux tandis qu’il fumait sa pipe. Il s’étonnait que la chatte fût si peu à la maison et il pensait qu’elle lui gardait rancune.

        — Ma foi, elle est toujours aussi maigre, me disait-il, et je me demande ce qui m’a pris d’aller noyer ses petits.

     

     

        Enfin, le dimanche choisi par Finaude arriva, un beau dimanche plein d’oiseaux et de soleil. Dès le matin, je fus prise d’une sorte de fièvre. Je suppliai tellement ma mère de me laisser faire des galettes qu’elle finit par accepter.

        — Quelle folie ! s’écriait ma mère.

        — Si, si, tu verras, lui disais-je. Je veux vous préparer une fête, à papa et à toi.

        — Il n’y a pas de fête à cette époque, répétait ma mère.

        — Si, si, affirmai-je, laisse-moi faire.

        — Eh bien, qu’elle prépare sa fête ! conclut mon père.

        Jamais plus sans doute je ne réussirai d’aussi belles galettes que ce dimanche-là. L’après-midi, je dressai moi-même la table pour le goûter. J’étais toujours aussi folle : je chantais, je riais, je dansais. Intrigués par ma joie, mes parents se regardaient parfois avec un air interrogateur.

        — Et maintenant, vite, mettez-vous à table.

        A l’heure convenue, juste au moment où le clocher sonne les vêpres, voilà Finaude qui entre dans la cuisine, escortée de ses quatre chatons gambadant autour d’elle. Mon père devint pâle comme s’il voyait des revenants.

        — Ce sont bien eux, murmura-t-il, trois tigrés et un noir avec une tache blanche… Comment est-ce possible !

        Déjà Finaude avait saisi le plus beau dans sa gueule. Elle se dirigea vers mon père, sauta sur lui et déposa son petit sur ses genoux pour lui montrer qu’elle lui pardonnait. Mon père se mit à pleurer. Ma mère se leva pour le réconforter. Mais elle n’y parvint pas, et, impressionnée, pleura à son tour. Moi-même, les voyant pleurer tous les deux, je finis par pleurer… Et je vous le jure que je vis deux grosses larmes dans les yeux de Finaude.

        Quand nous voulûmes manger les galettes, le café était froid. Pensez donc ! Il m’avait fallu raconter l’histoire par le menu et nous n’en finissions pas de jouer avec ces petits chats qui avaient vu la mort de si près. On les avait mis tous les quatre sur la table, seules. Finaude, raisonnable comme une bonne mère, mais un peu inquiète tout de même de nous voir si fous, miaulait doucement.

        — Attention, n’allez pas leur faire du mal, surtout !

        C’est pourquoi, si vous lisez un jour une histoire qui commence par ces mots : « Du temps où les bêtes parlaient», dites-vous bien que cette histoire est vraie.

     

    Maurice Carême Du temps où les bêtes parlaient : Contes et Poèmes

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  • film-loop

     

    Absolument époustouflant

    Une machine venant d’on ne sait où de la galaxie insuffle la vie sur une planète désertique. La planète se transforme en un biotope luxuriant et verdoyant. Mais la mission ne s’arrête pas là. Elle se poursuit vers la galaxie.

    http://vimeo.com/103389185

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  • bouthan
     

    264 plantes médicinales qui poussent en haute et  moyenne montagne voilà ce dont a besoin la pharmacopée du Bhoutan dernier royaume bouddhiste de l’Himalaya. Nous avons déjà abordé l’histoire de ce petit pays et de son Bonheur National Brut dans un précédent article (http://pestoune.kazeo.com/edit/articles/bhoutan-et-le-bonheur-national-brut,a4300108.html). Le pays a longtemps été dirigé par des moines détenteurs d’un savoir ancestral, les habitants continuent à se soigner par les mêmes méthodes naturelles. Dans les hôpitaux un herboriste en chef  travaille avec un réseau de bergers et de paysans qui récoltent pour lui les plantes des montagnes. Plantes, minéraux, acupuncture, moxibustion (stimulation par la chaleur de points d'acupuncture),  invocations voilà les bases de la médecine bhoutanaise fortement influencée par le bouddhisme tibétain. Pour eux  cupidité, haine et égoïsme sont les 3 maux humains qui conduisent à la maladie. Pour la médecine traditionnelle, les remèdes ne sont pas prescrits combattre la maladie mais pour rétablir l’équilibre du patient. Mais au Bhoutan la médicine occidentale cohabite avec la traditionnelle mais la médecine moderne n’a pas supplanté la médecine par les plantes.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=FLv6U7m1D3w

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